LA méthode scientifique pour dire « NON »

dire nonAvant, je ne disais jamais « non ».

J’avais peur de froisser, de passer pour sauvage, d’être qualifié de fainéant, de rabat-joie ou pire de réfractaire au changement.

Puis, j’ai compris.

J’ai compris que le « non », malgré les apparences, s’inscrivait dans une démarche d’estime de soi, d’affirmation, de respect, de bon sens. Très constructif tout cela.

 

Ne pas savoir dire non, c’est…

Ne pas savoir dire « non », c’est être l’objet de la volonté des autres, c’est s’effacer, c’est se sentir frustré d’appliquer un ordre que nous trouvons stupide.

Ne pas savoir dire « non », c’est ne pas être capable de protéger des personnes à qui on tient (enfants, amis, famille). « Non, je ne suis pas content que tu m’ais désobéi en traversant la route sans regarder », « Non, je ne te prête pas X€ pour t’acheter un paquet de cigarette », …

Ne pas savoir dire « non », c’est s’empêcher d’atteindre nos objectifs, ceux qui donnent du sens à nos vies. « Non, je ne prends pas de dessert », « Non, je n’accepte pas ce poste qui m’éloigne de ma famille », « Non, je ne prends pas ce nouveau dossier tant que je n’ai pas terminé le précédent », « Non, je ne reste pas 20 minutes de plus pour une réunion qui vient d’être programmée à 19H30. »…

 

On ne vous en voudra pas…

On ne vous en voudra pas de dire « non ».

On vous respectera de savoir dire « non ».

On vous connaîtra mieux.

Vous vous connaîtrez mieux.

Vous vous estimerez plus.

Vous empêcherez les autres de commettre des erreurs.

 

Comment réussir son « non » ?

1) La préparation est la clé

Pour réussir son « non », il faut savoir ce que l’on veut et qui l’on est. Dire « non » est le résultat final d’une préparation qui a commencé des jours (voire des années) avant de le proférer. On dit « non » quand ce qu’on nous propose n’est pas conforme à ce que nous aimons être, ce que nous envisageons d’être, ce que nous croyons, ce que nous savons. En gros, les « oui » et les « non » sont les émissaires de votre bonheur. Ils vous permettent d’atteindre vos objectifs et de vous affirmer.

Donc, envisagez les situations qui vous exposeront à dire « non ». Au restaurant, face à votre chef, avec votre fils, devant votre belle-mère, etc.

Si vous n’êtes pas préparé et que vous êtes d’un naturel « bonne pâte », vous serez piégé dès la première sollicitation. Vous direz « oui » et vous en voudrez (même si ça ne sert à rien).

 

La préparation s’organise ainsi :

A) Quels sont vos objectifs dans la vie ? (voir cet article pour vous aider à les définir).

B) Listez les étapes importantes de ces objectifs y compris vos décisions à prendre dans le futur.

C) Entraînez-vous à dire « non » devant un miroir. Faites-le avec un petit sourire (ça passe mieux). Regard fixe et horizontal (ne baissez ni ne levez les yeux), posture dynamique (et non avachie). Les épaules en face de votre miroir/interlocuteur.

D) Imprimez dans votre tête cette image de vous en train de dire « non » en toute assurance. Visualisez la réussite. Si vous n’y arrivez pas, imaginez un acteur de cinéma qui évoque pour vous la force de caractère et l’autorité naturelle.

E) Entraînez votre voix. Posez-la. Articulez et soyez intelligible (avec un volume sonore parfait).

 

2) Que dire après le « non »

Les recherches ont démontré qu’il y a une manière optimale de dire « non ».

Je vous propose de la découvrir dans un prochain article… Non, je plaisante.

Selon des études, la meilleure façon d’exprimer un « non » est de dire :

« Non, je ne fais pas ci ou ça ».

Plutôt qu’un simple « non » ou encore « Non, je ne peux pas… ».

 

Lorsque vous dites « je ne fais pas ci ou ça », vous faites un choix. Ce choix affirmé vous donne la force et la volonté de vous en tenir à lui. Vous gagnez en confiance en vous.

C’est psychologique.

 

3) Pratiquez

Maintenant que vous avez la technique, il vous reste à goûter aux joies du « non » qui vont vous ouvrir un champ de nouvelles possibilités, en harmonie avec votre vraie personnalité.

Dans l’étape 2, je vous parlais de visualiser une figure d’autorité et de confiance, celle-ci sera bientôt vous-même ! Et vous pourriez bien devenir un modèle pour d’autres personnes qui souffrent de ne pas savoir dire « non ».

Quoi qu’il en soit, exercez-vous. Engagez-vous à le faire pendant 30 jours pour commencer.

 

Source de l’étude.

 

Une autre méthode à tester  : Comment dire « non » sans vexer ? Voici la méthode DESC.

3 réponses

  1. Marie-L. dit :

    Pas facile de le faire quand c’est un proche (pour moi). Je suis couturière, non retoucheuse, je crée des accessoires de Prêt-A-Porter pour femme bien définis et on me demande souvent si je peux fabriquer des objets, d’une part : sur-mesure et d’autre part : qui n’ont rien à voir avec mon activité. Par exemple : housses de coussins, housse de harpe/guitare!, vêtements, retouches de pantalon etc… Quand il s’agit de personnes de la famille, j’ai du mal à dire non, sauf si vraiment je ne sais pas faire ce qu’on me demande. C’est très embarrassant pour moi de refuser alors que j’ai envie de rendre service à cette personne, donc parfois je dis oui, même si je suis surchargée de travail et que ce travail supplémentaire va beaucoup me stresser et faire ressortir mon eczéma!…

    • Jeff dit :

      Le problème lorsqu’on ne dit pas non est qu’on est bientôt surchargé de travail. Ce qui va provoquer du stress et des risques de « débordement » émotionnel. Je dirai que lorsque la contrainte dépasse le plaisir, il est essentiel de se recentrer. Vous rendrez plus de service autour de vous si vous restez en bonne santé. Ne pouvez-vous pas former certaines personnes de votre entourage ? Cet investissement en temps vous permettra de souffler et de déléguer. Qu’en pensez-vous ?

      • Marie-L. dit :

        Certaines personnes de mon entourage seraient, à mon sens, tout à fait capable de faire elles-mêmes les objets dont elles ont besoin, avec quelques astuces et savoir-faire de ma part mais par crainte d’échouer, faute de savoir-faire, ou par manque de temps, elles font appel à moi, sauf que je n’ai pas plus de temps qu’elles! Je me sens courir sans cesse après le temps et je vois en permanence cette montagne de choses à faire devant moi, que personne d’autre ne peut faire à ma place. Pire, l’abondance de choses à faire me conduit souvent à procrastiner! C’est le chat qui se mort la queue! Je ne sais pas prendre les problèmes les uns après les autres.
        L’idée de transmettre mon savoir pour déléguer la tâche, me parait être une très bonne idée en soi – ce serait très valorisant pour moi et aussi pour cette personne – mais elle n’est pas facile à mettre en oeuvre et peut même aggraver plus encore ma situation. Former quelqu’un serait peut-être encore plus prenant (et donc stressant), que de faire moi-même. Je reste convaincue que j’irai plus vite seule mais peut-être que je me trompe… Il faut essayer mais pour le moment je reste sceptique…

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