Neurosciences : confier un secret améliore notre santé
David Eagleman nous l’affirme : Il n’est pas sain de garder des secrets.
Le psychologue James Pennebaker et son équipe ont étudié ce qui se passe quand les victimes de viol ou d’inceste garde le secret par honte ou par culpabilité. Voici sa conclusion :
« L’acte qui consiste à ne pas parler de l’évènement, à ne pas le confier à son entourage peut être encore plus destructeur que l’évènement vécu. »
Qu’est-ce qu’un secret sur le plan neuro-biologique ?
Le secret est le résultat d’une lutte entre deux parties adverses à l’intérieur du cerveau. L’une veut révéler quelque chose, pas l’autre. Et ce schéma est conscient et non inconscient puisqu’il y a un arbitrage permanent sur ce problème inhabituel.
Toutes les tâches habituelles sont en effet traitées par l’inconscient qui fait tourner des programmes établis. Les secrets sollicitent donc la conscience.
Ce qui nous retient de révéler un secret est la peur des conséquences à long terme. La preuve, nous choisissons souvent de livrer nos secrets à des inconnus plutôt qu’à des personnes proches. Cela pacifie le conflit neuronal que de s’adresser à quelqu’un qu’on ne connait pas.
C’est le principe des confessions.
Au fond, le simple fait de révéler un secret suffit à se sentir mieux. Il n’est pas attendu de conseils de la personne vers laquelle on s’est tourné pour nous libérer de ce fardeau mental.
David Eagleman évoque le site web PostSecret.com qui regroupe les confessions « artistiques » anonymes.
Source :
Incognito (les vies secrètes du cerveau) de David Eagleman. Disponible sur Amazon.fr.