L’âme du monde (Frédéric Lenoir)

Si vous avez aimé « l’alchimiste » de Paulo Coelho, ce livre initiatique de Frédéric Lenoir vous enchantera.

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Présentation

Sept sages venus des quatres coins du monde se réunissent pour transmettre à deux jeunes adolescents les clés de la sagesse universelle.
Une fable initiatique étincelante qui touche le cœur autant que l’intelligence.

Extraits

Ces événements étranges sont arrivés en l’espace de quelques heures.

Le vieux rabbin Salomon était assis dans sa cuisine quand il entendit une voix lui dire : «Va à Toulanka.» Il appela sa femme, Rachel, qui n’avait rien entendu. Il pensa avoir rêvé, mais la voix se fit de nouveau entendre : «Va à Toulanka, ne tarde pas.» Alors il se dit que Dieu lui avait peut-être parlé. Pourquoi lui ? Rabbi Schlomo, comme on l’appelait, était un homme plein d’humour et particulièrement ouvert d’esprit, appartenant au courant libéral du judaïsme. Il avait quitté New York quarante ans plus tôt, avec sa femme et ses quatre enfants, pour venir vivre à Jérusalem. Il étudiait et enseignait avec passion la kabbale, le courant mystique du judaïsme, à une poignée d’étudiants juifs et non juifs. Il demanda à Benjamin, son petit-fils, de regarder sur Internet où se trouvait Toulanka. «C’est un monastère bouddhiste au Tibet», répondit le jeune homme. Le kabbaliste resta figé de stupeur. «Pourquoi l’Éternel veut-il m’envoyer à quatre-vingt-deux ans au Tibet ?»

Ansya n’arrivait pas à trouver le sommeil. La jeune femme sortit de sa yourte et contempla le ciel étoile. Cette nomade, gardienne de troupeaux, aimait l’espace infini du ciel, comme elle aimait l’étendue des steppes de Mongolie dans lesquelles elle avait presque toujours vécu. Elle remplit ses poumons d’air pur et rejoignit la yourte qu’elle partageait avec sa tante, une femme chamane qui dialoguait avec les esprits. Depuis quelques années, la vieille femme avait détecté le don de sa nièce et l’avait initiée. Les gens venaient presque tous les jours consulter les deux femmes. Comme elle était d’une grande beauté et encore célibataire, certains hommes inventaient quelques douleurs imaginaires simplement pour la voir. Ansya quittait alors la yourte pour s’occuper des bêtes et les laissaient, dépités, avec sa vieille tante à moitié aveugle. Face aux vrais malades, elle jouait du tambour et convoquait les esprits pour libérer les corps et les âmes. Elle se mettait à danser et entrait en transe. Ce jour-là, elle avait été épuisée par une vision étrange. Alors qu’elle soignait une jeune maman, un esprit lumineux lui était apparu et d’un geste lui avait signifié qu’elle devait partir. Ansya, n’ayant pas compris le sens de ce message, s’en était alors ouverte à sa tante, qui était restée muette. Mais lorsqu’elle regagna la yourte, au milieu de la nuit, la tante assise sur son lit lui dit : «J’ai vu en rêve le lieu où tu dois te rendre. C’est un monastère tibétain à la frontière de la Chine et de l’Inde. Pars dès l’aube.»

À des milliers de kilomètres, le père Pedro fit aussi un rêve. Originaire de Salvador de Bahia, au Brésil, le moine catholique vivait dans l’État américain de l’Oregon depuis plus de vingt-cinq ans. Il avait quitté son monastère trappiste pour un humble ermitage dans la forêt où il comptait bien finir sa vie dans la prière perpétuelle. Et voici qu’il avait vu en songe une petite fille lui ordonner de se rendre sans tarder dans ce monastère tibétain à l’autre bout du monde. Son coeur brésilien croyait en la vérité des songes et au caractère un peu magique de l’existence. Intrigué, il quitta sa cabane et partit pour la Chine.

Citations

  • « Malheureux l’homme qui ne sait pas qu’il possède deux grands trésors à l’intérieur de lui-même: la clarté de l’esprit, qui peut le rendre libre, et la bonté du coeur, qui peut le rendre heureux;
    Malheureux l’homme qui mène une existence semblable à celle des bêtes, enchaîné à ses instincts et seulement préoccupé des soucis matériels de la vie. »

 

  • Un sage prit la parole et dit : « Le regard que nous portons sur le monde n’est pas le monde lui-même, mais le monde tel que nous le percevons à travers le prisme de notre sensibilité, de nos émotions. Si le monde vous apparaît triste ou hostile, transformez votre regard et il vous apparaîtra autrement. C’est par un travail intérieur, psychologique et spirituel, que nous pouvons véritablement changer et faire évoluer notre perception du monde extérieur. »

 

  • Être attentif, dans l’instant présent, à ce que nous faisons, à ce que nous ressentons, avec qui nous sommes : voilà une des clés les plus importantes de la vie bonne.

 

  • « On ne naît pas libre, on le devient. » Le commencement de la sagesse, c’ est de tourner son regard vers soi-même et d’apprendre qui nous sommes, quels sont nos motivations, nos besoins, nos réactions, nos attirances et nos répulsions, nos habitudes, nos addictions, nos émotions les plus fortes et quelles en sont les causes.

 

  • Arrivés à la maison, le père dit à son fils: « Tu me demandais le secret du bonheur? Peu importe ce que tu fais, il y aura toujours quelqu’un pour y trouver à redire. Fais ce que tu aimes ou ce que tu penses juste de faire, et tu seras heureux! »

 

  • Un sage prit la parole et dit: « Combien d’êtres humains passent l’essentiel de leur vie à se soucier de choses matérielles ou futiles et oublient de prendre le temps de vivre les expériences les plus essentielles, l’amour, l’amitié, l’activité créatrice, la contemplation de la beauté du monde?
    Le superflu est onéreux mais l’essentiel est offert. »

 

  • Ne mentez pas car le mensonge est un des principaux poisons de l’äme. Il détruit le sens du vrai, il fausse toute relation et vous empêche de progresser.

 

  • Ce qui compte, ce n’est pas de gravir cette montagne, ou bien celle-ci, ou bien encore celle-là, mais de parcourir le chemin. Et de le faire avec attention, persévérance, avec le coeur ouvert et l’esprit vigilant. Ce n’est pas le nom du sommet que nous avons gravi qui nous transforme, mais la présence et l’amour que nous avons mis dans la marche. Le monde est beau par la variété de ses paysages. La vie spirituelle est belle par le foisonnement de ses chemins.
  • L’Âme du monde nous a donné un précieux attelage composé de deux chevaux et d’un cocher. Les deux chevaux, ce sont le corps physique et le corps émotionnel et psychique. Le cocher, c’est l’âme spirituelle ou l’esprit. Tout au long de la vie, il nous faudra apprendre à maîtriser cet étrange attelage. Car sa bonne marche relève de la parfaite symbiose entre les trois éléments qui le composent. Si le cocher est faible ou inexpérimenté et ne domine pas ses montures, l’attelage ira n’importe où, s’échouera dans un ravin ou errera sans fin. Si les montures ne s’entendent pas, l’attelage sera très difficile à tenir et sa course chaotique. Si les montures sont fatiguées ou mal nourries, l’attelage avancera péniblement. Apprendre à vivre, cela commence donc par apprendre à connaître et prendre soin de son corps, de son psychisme et de son esprit, et favoriser la bonne entente de ces trois dimensions de notre être.

 

  • Un soir, un vieillard s’adresse à son petit-fils : « Mon enfant, il y a une lutte entre deux loups à l’intérieur de chacun de nous. L’un est mauvais et l’autre est bon. »
    L’enfant réfléchit, puis demande :
    « Quel loup va gagner? »
    « Celui que tu nourris », répond le vieil homme.

 

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