Fuck l’estime de soi : manuel de survie quand on ne se sent pas à la hauteur

Ce livre est direct. C’est le moins que l’on puisse dire. S’inscrivant dans un courant qui se veut résolument « anti-développement-personnel-ultra-commercial », les conseils qui y sont prodigués ne manquent pas d’intérêt. Il faut dire que les deux plumes qui ont contribué à la rédaction de ce « fuck l’estime de soi » sont un psychiatre diplômé d’Harvard (Michael Bennett) et sa fille, scénariste (Sarah Bennett). Fine équipe.

Sans langue de bois, il nous est servi des « vérités » (enfin !) et des « trucs » utiles sur un sujet central pour notre bonheur… l’estime de soi. Central ? hum. Et si on dédramatisait un peu pour revenir à une approche plus pragmatique ?

Vous vous sentez nul ? vous avez un complexe d’infériorité  ? Voici ce que vous pourrez lire dans les premières pages du livre :

 

« Ce que vous voudriez (mais faut pas rêver !) :

  • avoir un don (au moins un !)
  • avoir encore un(e) ami(e) ou un(e) chéri(e) avant de mourir
  • avoir ne serait-ce qu’un raison d’être confiant(e) et optimiste
  • voir vos rêves se réaliser
  • être capable de regarder dans le miroir ou dans le rétroviseur sans frissonner d’épouvante

Ce que vous pouvez réellement faire :

  • faire de votre mieux pour tenir le coup
  • faire comme si vous vous aimiez
  • vous occuper de vous distraire
  • éviter d’aggraver vos problèmes
  • changer vos sous-vêtements pour changer votre vie (ahah)

Comment y parvenir :

  • remplacez les « j’aurais dû » et « j’aurais(quand même) pu » par « je ne peux pas » et « c’est comme ça »
  • évaluez-vous quotidiennement comme si vous évaluiez un(e) ami(e)
  • accordez-vous un bonus à chaque fois que vous vous traitez bien ou que vous faites quelque chose de bien dans des moments où vous avez la sensation d’être une grosse bouse et de ne pas mériter mieux que ce qui vous arrive
  • offrez-vous un chien (un chat peut constituer un plan B acceptable, mais songez que le fait d’avoir une caisse à crottes dans votre intérieur n’est pas précisément bon pour l’égo)« 

 

Les auteurs conseillent aussi de s’écrire une lettre dans les moments de doute :

« Chère/chère (moi/animal bien aimé/Grand Architecte de l’Univers)

 

Je sais que je manque de confiance en moi, ce qui vient de mon manque [de compétences/de liquidités/d'instruction/de beauté] et de mon incapacité [à être plus confiant(e) en moi après une séance chez mon psy/ prendre des antidépresseurs/lire des livres de développement personnel]. N'empêche que ce manque de confiance en moi ne m'a jamais fait tomber [dans des activités illégales et/ou addictives], en tout cas jusqu'à présent, et je continue somme toute à me débrouiller plutôt bien. Je reste confiant(e) dans ma capacité à ignorer [ma confiance en moi/mon manque de confiance en moi] et attends tranquillement que la chance tourne.

 

Conclusion 

Grâce à bonne dose d’humour et de franchise, cet ouvrage aide à mieux nous accepter, à ne pas se focaliser sur le manque d’estime ou de confiance en soi, à évacuer les questions inutiles et cela permet finalement d’agir (au lieu de ruminer) et de se sentir mieux.

A tester et à offrir autour de soi.

 

On rejoint un peu les propos d’Alexandre Jollien qui préconisait d’ouvrir un dossier « Rien à foutre » pour revenir à l’essentiel.

 

« Fuck l’estime de soi » de Michael et Sarah Bennett est disponible sur amazon.fr ou chez votre libraire.

Nb de pages : 112

Editeur : Thierry Souccar Editions

 

La collection « fuck » compte déjà de nombreux titres :

Fuck la gentillesse

Fuck l’injustice

Fuck l’amour

Fuck les parents parfaits

Fuck la sérénité

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