Quand on ose enfin dire ce qu’on pense…

les dieux voyagent toujours incognito« Je me faufilai entre les voitures jusqu’au large trottoir des Champs-Elysées, puis je remontai dans la direction lointaine de l’Arc de Triomphe en courant sous une petite bruine, très fine, qui me rafraichissait le visage. La peur passée, je ne ressentais plus rien, mais je continuai à courir, courir, croisant les visages de touristes et de badauds descendant l’avenue. Je courais, parce que rien ne me retenait, j’avais défait une petite partie de mon carcan, délacé quelques noeuds inutiles. Pour la première fois, j’avais osé dire tout ce que je pensais à un inconnu, délibérément, et je commençais à me sentir léger, et surtout libre, libre, cette fine bruine me fouettant délicatement le visage comme pour m’éveiller à la vie. »

Extrait de « Les dieux voyagent toujours incognito » de Laurent Gounelle (page 98).

Le protagoniste principal de ce roman vient de contredire les « vérités sur le monde » assénées avec rage par un conducteur de taxi amer. C’est une nouveauté pour lui. Par le passé, il avait plutôt l’habitude d’acquiescer et de bouillonner intérieurement.

Pourquoi créer un douloureux décalage entre ce que nous disons et ce que nous pensons ? Pourquoi s’infliger des tourments inutiles en s’accusant de manque de courage ? Pourquoi céder à la peur de s’exprimer à la perspective des hypothétiques retombées ?

L’estime de soi implique un respect de ce que nous sommes. Quand nous camouflons nos pensées, nous nous diminuons et subissons un afflux d’émotions négatives. Surtout qu’il existe des manières « safe » et « soft » de révéler nos pensées sans déclencher de cataclysme social. Il suffit de s’entrainer à communiquer de manière non-violente. Lisez ceci ou encore ceci pour vous en inspirer. Quant à l’attitude, restez décontracté et parlez posément. N’envoyez pas des signaux de peur ou d’agressivité que votre interlocuteur pourrait mal interpréter… La communication est une danse.

Osez exprimer ce que vous pensez sans craindre les réactions des autres. C’est à la fois libérateur et constructif.

Car c’est en abordant les vraies questions qu’on trouve les vraies solutions.

 

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