L’influence de nos attentes sur la vie de nos enfants (et plan d’action)

Un enfant ne peut pas être en désaccord

Pour aborder le sujet du jour, les prophéties auto-réalisatrices et l’influence de l’image que nous avons de nos enfants, méditons sur ces mots d’Haim Ginott :

« Un enfant ne peut pas être en désaccord avec les véritables attentes de ses parents. Si vos attentes sont minimes, vous pouvez être certain que les aspirations de votre enfant vont s’accorder avec les vôtres. La mère ou le père qui dit « Mon enfant n’accomplira jamais grand chose » a de fortes possibilités de voir sa prophétie s’accomplir. » 

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Le conseil du docteur Haim Ginott est donc simple :

« On traite l’enfant comme s’il était déjà ce qu’on voudrait qu’il devienne. »

Il s’agit de créer un nouveau cadre mental qui permettra d’agir positivement, et non de réagir. De faire « comme si« . En procédant ainsi, nous enverrons des signaux positifs (verbaux et non verbaux) à l’inconscient de notre enfant.

Car chaque enfant travaille à devenir un homme ou une femme et nous devons l’aider à cela.

Et la première aide que nous pouvons apporter est un travail sur soi, en tant qu’adulte. Nos enfants nous observent et nous imitent. Si nous nous dévalorisons ou nous laissons maltraiter par d’autres personnes, si nous mentons, enfouissons nos émotions, insultons, faisons preuve de violence, les neurones miroirs dans le cerveau de nos enfants s’occuperont de dupliquer notre comportement.

 

Je vous propose donc un programme en 3 étapes. Vous trouverez toutes les ressources nécessaires sur les nombreux liens vers d’autres articles.

N’hésitez pas à me donner votre avis et vos suggestions en commentaire.

 

Première étape :

La première étape du travail est personnelle. Si vous changez, votre environnement changera.

Voici plusieurs conseils :

– renforcez votre confiance en vous avec ces phrases et ces postures.

– apprenez à exprimer vos émotions. (voir cet article )

– acceptez vos faiblesses et soyez bienveillant avec vous (voir cet article)

– pratiquez la communication non-violente.(voir cet article)

– donnez du sens à votre vie en identifiant vos forces et en engageant des ajustements pour les utiliser.

– fixez-vous des objectifs auto-concordants : qu’aimeriez-vous faire ?

– pratiquez la gratitude.

– pratiquez l’altruisme.

– développez votre sentiment de sécurité.

– régulez l’effet nocebo pour cultiver l’optimisme.

 

Seconde étape :

Prenez conscience que « chaque enfant travaille à devenir un homme ou une femme. » Vous êtes à la meilleure place pour l’aider.

Lisez aussi cet article sur la mission des parents.

Troisième étape :

Voici les conseils pour gommer l’image négative que vous pourriez avoir de votre enfant et booster l’image positive :

– ayez de l’espoir pour lui. Rien n’empêche d’espérer. C’est un choix.

– apprenez-lui l’espoir (et expliquez-lui comment se fixer des objectifs).

– utilisez ces phrases positives avec lui ou encore celles-ci pour développer sa confiance en lui.

– faites cet exercice basé sur les modèles pour évaluer et augmenter l’estime de soi de votre enfant.

– faites-lui confiance. Confiez-lui des tâches et des responsabilités. Donnez-lui autant d’occasions que nécessaire de les réussir (voir cet article).

– fixez des règles qui faciliteront la vie de toute la famille et créeront un cadre sécurisant (voir cet article).

– tenez un journal des actes réalisés par votre enfant (do list) : listez les réussites et les stratégies utilisées pour y parvenir ainsi que les échecs et les différentes solutions possibles non encore testées. Utilisez un style d’écriture descriptif, sans juger.

– oubliez les termes comme « Jamais »ou « toujours » et remplacez-les par « pour le moment » (porteur d’espoir). (voir cet article)

– encouragez ses efforts et ses intentions (voir cet article, cet article et celui-ci).

– apprenez-lui l’optimisme (voir cet article).

– ne l’étiquetez pas, même pour rire. Car cela peut devenir un handicap à vie.

– ne jugez pas sa personnalité. Ne dites donc pas « tu es intelligent, idiot, astucieux, maladroit,nul en math… ».

– ne le comparez pas à vous « tu es comme moi, je n’aimais pas… »

– remarquez ce qu’il fait et décrivez ce que vous voyez et ce que que vous ressentez. « j’aime, j’apprécie, je vois que,… »

– aidez-le à exprimer ses émotions et à les écouter (voir les expressions anti-émotion et les outils)

– ne vous substituez pas à ce qu’il sait faire.

– répétez-lui que les erreurs sont normales. Qu’il a le droit de se tromper. »C’est en faisant ce qu’on ne sait pas faire qu’on apprend à le faire. Or si on ne sait pas le faire, nous ferons probablement quelques erreurs avant de comprendre comment réussir. Puis la réussite sera de plus en plus facile car nous nous entrainerons. Mais les accidents pourront tout de même arriver, malgré nos efforts. Car la perfection n’existe pas. Tout est expérience. Le doute, le stress et la déception sont des outils pour mieux nous guider sur ce chemin. La joie nous indique que nous sommes sur la bonne voie. » « – « Une erreur est un cadeau, elle peut aider à découvrir quelque chose que nous ne connaissons pas. »

– Expliquez-lui que nous nous pouvons choisir notre attitude et la qualité de nos pensées : on peut se présenter devant une montagne en pleurant ou bien sourire à chaque pas que nous faisons et qui nous hisse vers le haut.

– dites-lui qu’il a le droit de demander de l’aide (et d’en proposer).

 

A lire :

Parents épanouis, enfants épanouis.

 

2 réponses

  1. Sébastien dit :

    Bonjour, article fort intéressant. Même si être parent, il n’existe pas de mode d’emploi, mais plutôt un esprit d’éveil, être bien présent là maintenant avec eux. On oublie fréquemment que nos enfants sont notre propre miroir.

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