Exercice : l’inconscient parental et l’influence sur nos vies

Je vous invite aujourd’hui à vous prêter à un exercice qui plongera au coeur des processus inconscients dans notre vie et plus particulièrement de leur influence passé, présente et future. Il est extrait du livre « l’année du bonheur » d’Isabelle Filliozat.

 

La citation de Boris Cylrulnik suivante illustre totalement le thème :

« La force modelante, c’est le mariage des inconscients parentaux, bien plus que les heures d’interactions réelles. »

La force modelante, c'est le mariage des inconscients parentaux, bien plus que les heures d'interactions réelles.

Voici maintenant l’exercice :

  • Dans l’inconscient de mes parents sont refoulées leurs émotions interdites. Rages et terreurs issues de leur enfance, colères indicibles, frayeurs dissimulées liées à leurs vies d’adultes, de parents.
  • J’évoque ce que je sais de leur histoire. Je les imagine enfants. Ont-ils eu le droit d’exprimer leurs émotions ? Sinon, refoulés dans leur inconscient, comment ces affects sont-ils réapparus dans notre relation ?
  • Ma mère et mon père se sont-ils permis de ressentir et de partager entre eux leurs peurs vis-à-vis de ma naissance ? Leurs colères face aux inévitables frustrations occasionnées par la venue d’un enfant ? Sinon refoulées, comment ces émotions ont-elles altéré notre relation ?

Analyse personnelle :

Cet exercice est essentiel pour de nombreuses raisons :

  • Il permet de mieux se comprendre soi-même en déterminant la part d’héritage parental dans notre comportement actuel. Qu’est-ce que je reproduis inconsciemment ? Est-ce que cela contribue à mon bonheur et à celui de mes enfants ? Est-ce réellement ce que je veux ?
  • Ce travail d’enquête et cet effort d’empathie vis-à-vis de nos parents sont l’occasion de trouver la clé pour dénouer certains noeuds émotionnels et parvenir à pardonner : quelles étaient les motivations de tel comportement ? est-ce que je ressens toujours de la culpabilité maintenant que je connais le passif ? Cela a-t-il du sens dorénavant ?
  • Cette démarche peut s’avérer altruiste car, comme le précise Isabelle Filliozat, les parents ont peut-être enfoui de nombreuses émotions en se les interdisant (ou en continuant en se plier à une interdiction de leurs propres parents) ou en ne sachant pas comment les partager. Le fait de discuter avec eux est une opportunité pour lever cet interdit et poser des mots sur ce qu’ils ont ressenti. Cela les libèrera et changera la teneur des liens établis avec eux pour instaurer plus d’authenticité et de coeur.
  • Cette pleine conscience des ficelles invisibles de l’inconscient déconnectera les automatismes et permettra de reconstruire des bases saines qui profiteront aux autres générations et empêcheront le phénomène de copier/coller avec ce que cela implique d’erreurs.

Source :

L’année du bonheur d’Isabelle Filliozat

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