Le besoin de reconnaissance : un besoin essentiel à notre bonheur
« Nous avons le besoin incompressible d’être reconnu, c’est-à-dire recevoir des stimulations de la part des autres pour nous sentir exister. » nous expliquent Olivier Nunge et Simone Mortera.
« Chaque personne éprouve le besoin d’être touché, reconnu. Il s’agit d’une nécessité à la fois biologique et psychologique qu’Éric Berne (père de l’analyse transactionnelle) appelle soif. L’activité humaine autonome étant, selon lui, orienté vers la satisfaction des besoins et des soifs authentiques. »
Quand nous y pensons, nous comprenons que chacun court après ce besoin car son absence nous fait souffrir physiquement et psychologiquement. Pire, ce besoin, lorsqu’il n’est pas satisfait, entrave le développement dès l’enfance.
Certains cherchent ainsi à récupérer des signes de reconnaissance, même négatifs car ce sont les seuls qu’ils parviennent à obtenir. On retrouve ce type de comportement chez les enfants qui font volontairement des « bêtises » ou chez les adultes qui déclencheront sciemment un conflit car c’est l’unique moyen auquel ils ont pensé (et accès sur l’instant) pour attirer l’attention de leurs pairs (dans le couple, en entreprise,…).
La vision optimiste de cette approche de la reconnaissance est que ces signes de reconnaissance sont gratuits et nous pouvons en offrir à l’infini et en demander selon nos besoins. De quoi changer le monde à l’image des Chaudoudoux de Claude Steiner.
La plus puissante stimulation inconditionnelle positive : l’amour
Une des stimulations les plus puissantes est la stimulation inconditionnelle positive qui repose sur l’amour :
« Je t’aime parce que tu es toi »
« Je suis content de ta présence »
« J’aime ce que tu es »
Ces phrases nourrissent l’être, nous font nous sentir aimé, respecté dans notre valeur et renforcent la confiance en soi.
L’inconditionnel négatif (« Je ne t’aime pas » « Tu es nul(le) ») sont en revanche destructeurs.
Les 4 qualités d’un signe de reconnaissance
Un signe de reconnaissance de qualité répond à 4 critères :
- Sincère : il ne s’agit pas de manipuler ou de « passer de la pommade » mais d’offrir un signe de reconnaissance authentique.
- Spontané : c’est au plus près de l’émotion et de l’évènement que les signes de reconnaissances sont les plus efficaces.
- Spécifique : il s’agit d’argumenter, de s’appuyer sur des faits précis.
- Dosé : chacun n’a pas besoin de la même dose de signes de reconnaissances.
La dynamique d’échange
Lorsque nous sommes enfant, nous dépendons des signes de reconnaissances que nous donne notre entourage. Plus tard, nous devenons acteur et pourvoyeur de ces signes. En communiquant avec autrui, nous alimentons la dynamique d’échange.
Encore faut-il garder à l’esprit l’intention de communiquer positivement avec autrui, id est, en accueillant ses différences et en ne cherchant pas à le manipuler ou l’accuser en entrant dans un jeu de pouvoir.
L’exemple présent dans l’ouvrage est évocateur :
« Vous êtes sur votre lieu de vacances et votre fils de 15 ans ne respecte pas les horaires. Il rentre à deux heures du matin alors qu’il a la permission de minuit. Vous pouvez vous mettre en colère, du style : « Tu es incroyable », « Tu es incorrigible », « Tu ne respectes rien », « Tu n’as pas de parole »… Tu… Tu… Tu… ce que Jacques Salomé appelle la relation klaxon. Une autre façon de traiter le problème peut être de dire : « Tu sais que je t’aime et que je tiens à toi ; je m’inquiète quand tu rentres après minuit pour telle ou telle raison. En conséquence, je te demande de respecter l’heure à partir de maintenant. » Dans ce cas, nous sortons de la relation klaxon. »
On observe ainsi 3 temps dans cette interaction :
1.réaffirmation des liens ;
2.désignation des faits et ce que nous ressentons par rapport à ces faits ;
3.réaffirmation ou renégociation de notre demande sur une autre base.
L’emploi du « je » évite les écueils du « tu ».
Les 5 règles du bonheur
Les signes de reconnaissance sont les ingrédients indispensables au bonheur. Pour en profiter pleinement, nous devons suivre 5 règles :
- Recevoir : accepter de recevoir des signes de reconnaissance. « Merci pour ce compliment »
- Demander les signes de reconnaissance dont nous avons besoin ou formuler positivement nos requêtes au lieu de reprocher. « J’ai besoin d’avoir ton avis ».
- Donner : nous avons le pouvons de donner des signes de reconnaissances qui nourrissent les personnes que nous croisons. Profitons-en. « Merci pour ton coup de main » « Je t’aime ».
- Refuser : on peut évidemment refuser les signes de reconnaissance inconditionnels négatifs « Tu es un(e) idiot(e) », « tu es trop … », les signes de reconnaissance conditionnels (« ton travail est pourri ! ») ou encore les signes de reconnaissance positif qui nous semblent inappropriés comme l’étiquetage « Tu est intelligent ! Tu es génial » (en répondant peut-être : qu’est-ce que tu trouves intelligent/génial dans ce que je fais ? »
- Se donner à soi-même : c’est savoir s’aider soi-même en réactivant des souvenirs positifs, se rappeler les encouragements que nous avons reçus pour dépasser les difficultés présentes. « Je vais y arriver, j’ai déjà réussi dans des contextes plus difficiles. Prenons conscience de notre capacité à nous remémorer les signes de reconnaissance pour réactiver leur pouvoir.
Source :
« Satisfaire son besoin de reconnaissance » d’Olivier Nunge et Simone Mortera est disponible sur :
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