Pourquoi certains parents ne peuvent pas écouter les émotions de leurs enfants

On évoque souvent l’empathie comme pierre angulaire de l’éducation positive.

Cette empathie s’exprime notamment en écoutant les émotions des enfants mais… certains parents n’y parviennent.

Ils ne supportent pas d’entendre leurs enfants pleurer, se mettre en colère et même rire. Pourquoi  ?

Isabelle Filliozat dans son livre « je t’en veux, je t’aime » écrit qu’il s’agit d’une déconnexion de notre moi avec nos propres émotions. À force de les refouler, de les cacher,…notre récepteur personnel est hors-fonction ou déréglé.

« Quand on ne sait ni ce qu’est une émotion ni à quoi elle sert, quand on ne sait pas différencier une émotion d’un sentiment, quand on n’a pas appris soi-même à reconnaitre en soi ses affects, on n’est pas enclin à laisser s’exprimer cris, tremblements, larmes, voire rires. »

Face aux émotions de nos enfants, reflets des nôtres encore prisonnières, nous éprouvons de l’irritation. Cette irritation nous pousse à leur crier des injonctions pour qu’ils cessent de montrer leurs émotions : « Arrête de pleurer », « Tu n’as pas le droit de te mettre en colère avec tout ce que je fais pour toi », « Tu peux rire en faisant moins de bruit ? »…

Là, s’ajoute un autre effet qui dégrade encore plus le mal être :

Le parent perçoit la détresse de l’enfant de ne pas pouvoir exprimer ses émotions et il en ressent de la culpabilité.

Alors, la tension est encore plus grande, à la hauteur des efforts pour réprimer ce flot émotionnel qui ne demande qu’à sortir depuis si longtemps.

Les enfants sont pourtant une chance pour nous. La chance de revisiter notre enfance et de gommer les messages que nos parents (puis la société) ont pu nous transmettre volontairement ou pas : « Sois fort(e) », « Obéis », « Ne pleure pas », « Serre les dents et avance »,…

C’est une opportunité d’avouer notre vulnérabilité, celle-la même qui fait de nous des humains et nous relie coeur à coeur.

Je vous propose un plan d’action pour cela.

  1. Faire connaissance avec nos émotions  (voir cet article)
  2. Se donner le droit d’exprimer nos émotions : « j’ai le droit de verbaliser mes émotions, de les ressentir,… », pleurer me fait du bien,…
  3. Dire plus souvent comment nous nous sentons au fil de la journée : « je ressens … »
  4. Parler avec notre enfant intérieur pour guérir ses blessures (voir cet article)
  5. Pratiquer la méditation de la compassion  (Voir cet article)
  6. Apprendre à écouter les émotions de nos enfants (voir cet article)

 

J’espère que cet article vous aura aidé.

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