Neurosciences : Un exercice qui rend heureux (inspiré du bouddhisme)

Qui ne cherche pas à être plus heureux ? Cette quête nous emmène parfois dans des chemins fabriqués par de fausses croyances :
– Je serai plus heureux si j’ai plus d’argent
– Je serai plus heureux si j’ai plus de pouvoir
– Je serai plus heureux si j’ai des enfants
– Je serai plus heureux si je change d’appartement/de maison,…
– Je serai plus heureux si j’ai un meilleur travail
– Je serai plus heureux si je rencontre quelqu’un
– …

L’une des clés du bonheur est pourtant plus simple et accessible. Elle est là, juste en nous.

Il s’agit d’arrêter de nous projeter dans un hypothétique bonheur conditionnel.
Comment éviter cette escapade presque automatique de notre mental ?
En s’entraînant à habiter l’instant présent. Ce « tour de force » est possible si nous devenons observateur de nos pensées. Celles-ci perdent alors leur influence sur nous et nous sommes capables de relativiser ce que nous pensons ou ressentons.


La preuve scientifique

Le neurobiologiste Richard Davidson de l’université du Wisconsin a engagé 46 volontaires pour une expérience d’un type particulier. Il s’agissait d’employés d’une entreprise de biotechnologies auxquels il a été demandé de se prêter à un exercice pour vérifier comment leur niveau d’optimisme évoluait ainsi que de mesurer les modifications de l’activité de leur cerveau.
L’exercice en question était inspiré des méthodes de méditation bouddhiste.
Les volontaires doivent en effet observer leurs pensées  comme s’ils étaient les spectateurs de leur propre cinéma intérieur.
Laisser les pensées circuler librement sans s’y attarder ni les chasser est un acte conscient.
Cet entraînement a été pratiqué pendant 2 mois à raison d’une heure par jour.

Bilan : les participants à l’expérience se sont déclarés plus heureux, plus détendus et moins angoissés et voir la vie d’un œil plus favorable.


Ce constat subjectif s’est accompagné d’une analyse de leur cerveau. Étrangement, des modifications apparaissaient : alors que les deux hémisphères sont actifs chez une personne normale, l’activité des neurones se concentre sur la partie avant gauche du cerveau des volontaires après la période d’entraînement.
Cette activité du lobe frontal gauche semble être une signature cérébrale du bonheur : elle est plus prononcée chez les personnes gaies et optimistes et plus faible chez les grands déprimés.

Moralité : musclez votre lobe frontal gauche en pratiquant la méditation. 🙂

 

Source : « Bonheur » de Sébastien Bohler

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