Vous n’aimez pas cuisiner ? Voici peut-être l’explication.
Dans son étonnant ouvrage « Un zeste de conscience dans la cuisine« , Isabelle Filliozat aborde l’épineux sujet du désamour pour la cuisine.
Selon elle, il est fortement influencé par les images qui peuplent notre mémoire, images qui sont issues de notre enfance.
Pour en avoir le coeur net, elle nous demande de nous prêter à un exercice en répondant à quelques questions :
Qu’évoque la cuisine pour vous ? Quelle image en conservez-vous de votre enfance ?
Qu’y avez-vous vécu ?
Quelles permissions et quels interdits y avez-vous reçus ?
Quels jugements maman ou papa, votre parent cuisinier, posait-il/elle sur vous ?
Quel modèle avez-vous eu ?
Qui avait le pouvoir dans le couple de vos parents ?
A qui ne voulez-vous surtout pas ressembler ?
Ces questions invitent à s’interroger en profondeur, à la source du problème.
Une simple injonction répétée lorsque vous étiez enfant (« ne reste pas dans mes pattes quand je fais la cuisine! ») a pu créer un solide interdit associé à ce « parent cuisinier » ou à ce lieu.
Certains y répondent en transcendant cet interdit, d’autres se résignent en se convaincant que la cuisine n’est pas faite pour eux.
Le permis de cuisiner
Isabelle Filliozat affirme que pour aimer cuisiner, nous avons besoin d’en avoir reçu la permission. Pas mot à mot, comprenez bien ! Mais d’une façon naturelle, de celle que nous percevons lorsqu’on nous autorise à regarder (pour commencer), à aider d’un « passe moi le beurre s’il te plait », à guider progressivement à coups de « continue le mouvement, tes blancs sont presque montés en neige », puis à imiter pour finalement devenir l’acteur/l’actrice principal(e) de ce théâtre culinaire. C’est ainsi que l’on apprend, en passant à la première personne.
« Tu me dis, j’oublie. Tu m’enseignes, je me souviens. Tu m’impliques, j’apprends. » C’est ainsi que Benjamin Franklin définissait le transfert de savoir et de savoir-faire.
Et pourtant, nous sommes libres !
Oui, nous sommes libres. Comme l’écrit fort justement Isabelle Filliozat :
Ne pas aimer la cuisine pour des causes liées à notre passé, c’est maintenir le pouvoir de notre histoire sur nous, permettre à nos parents de continuer de régenter notre existence. Et c’est laisser le petit enfant que nous étions seul avec ses carences et ses blessures.
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pour mois faire la cet un corvée j arrive pas ils me faudrais une ou deux semaine non stop