Nous sommes nés pour courir
Dans cette vidéo TEDx, Christopher McDougall nous donne l’unique solution moderne à trois mystères liés à la survie de l’homme dans l’évolution : la course.
Passionnant.
Mystère 1 :
Dans le Copper Canyon au Mexique, où il y a une tribu, une tribu repliée sur elle-même, qui s’appelle les indiens Tarahumara. Les Tarahumara sont remarquables pour trois raisons. La première : ils vivent de façon quasi inchangée depuis les 400 dernières années. Quand les conquistadors sont arrivés en Amérique du Nord, on pouvait faire deux choix : soit résister et combattre ou décamper. Les Mayas et les Aztèques ont combattu, et c’est pourquoi il reste peu de Mayas et d’Aztèques. Les Tarahumara ont adopté une stratégie différente. Ils se sont enfuis et se sont cachés dans ce système labyrinthique en toile d’araignée que forment les canyons qu’on appelle les Copper Canyons, et ils y sont restés depuis les années 1600 — Essentiellement comme ils ont toujours été. La deuxième chose remarquable au sujet des Tarahumara est, quand ils arrivent à un âge avancé — 70 à 80 ans — ces gars ne courent pas des marathons, ils courent des méga-marathons. Ils ne font pas 42 kilomètres, ils font 160, 250 kilomètres d’un trait, et apparemment sans se blesser, sans problèmes.La dernière chose remarquable au sujet des Tarahumara c’est que toutes les choses dont nous allons parler aujourd’hui, toutes les choses que nous essayons d’inventer pour trouver des solutions en utilisant toute la puissance de notre technologie et de nos cerveaux — des choses comme les maladies cardiaques, le cholestérol et le cancer et le crime, la guerre, la violence et la dépression clinique — toutes ces choses, les Tarahumara ne savent pas de quoi nous parlons. Ils ne sont pas affligés par toutes ces maladies modernes. Alors quel est le rapport? Une fois encore, nous parlons de singularités.
Mystère 2 :
A la course, les femmes sont beaucoup plus performantes quand les distances s’allongent (pour des marathons par exemple). Si bien qu’en 20 ans de participation (avant c’était interdit pour elles), elles ne sont qu’à 10 minutes du record mondial masculin.
Mystère 3 :
A l’Université de l’Utah, on a commencé à étudier les temps à l’arrivée des gens qui courent le marathon Et ce qu’on a trouvé c’est que, si vous commencez à courir le marathon à 19 ans, vous deviendrez progressivement plus rapide, année après année, jusqu’à l’âge optimal de 27 ans. Et après ça, vous succombez aux outrages du temps. Et vous deviendrez de plus en plus lent, pour en fin de compte, revenir à la même vitesse que vous aviez quand vous aviez 19 ans. Donc environ 7 ans, 8 ans pour atteindre votre maximum, et ensuite vous en éloigner, jusqu’à ce que vous reveniez à votre point de départ. Vous penseriez qu’il faudrait 8 ans pour revenir à la même vitesse, peut-être 10 ans — non, c’est 45 ans. Les hommes et femmes de 60 ans courent aussi vite que quand ils avaient 19 ans.
La réponse a ces mystère se trouve dans l’évolution.
Nous sommes en réalité les meilleurs coureurs de la planète.
C’était une des conditions de notre survie : nous courions longtemps pour chasser … ou pour fuir.
La course est donc une activité « naturelle » pour l’homme et surtout, source de santé et de bien-être.
Et vous pourriez facilement rétorquer : de bien-être ? avec toutes les blessures que la pratique de la course provoque ?
La réponse est là-aussi très « simple » : la course est devenu un marché très juteux financièrement où le marketing nous invite (ou manipule) à enfiler les dernières chaussures hi-tech et à acquérir les ultimes accessoires « mode ». Mais tout cet attirail nous prive des sensations d’origine et biaise les gestes issus de notre évolution. Nous ne savons plus courir…
Pour preuve, l’anthropologue australien Peter McAllister a comparé les performances sportives de nos champions contemporains avec les traces laissées par leurs ancêtres préhistoriques et certains rites initiatiques dans les sociétés primitives dans un livre époustouflant, « Manthropology ». Pour ce chercheur iconoclaste, les performances de l’homme moderne sont vraiment médiocres ! (source)
Christopher McDougall conseille donc de revenir à la base…et de courir pieds nus.
Une autre alternative consiste à adopter des chaussures minimalistes :
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