Acceptez de recevoir (et de demander) pour mieux vivre

« Beaucoup de personnes aiment donner et c’est tant mieux. 

Mais très peu acceptent de recevoir, quel dommage !

La vie n’est pas à sens unique, la vie est dialogue et échange.

Accepter de recevoir, c’est offrir la joie à celui ou celle qui vous donne. Accueillez un compliment sans rougir jusqu’aux oreilles et sans, aussitôt, le minimiser.

Osez dire ce qui vous fait vraiment plaisir quand on vous demande ce que vous souhaiteriez.

N’hésitez pas, non, plus, à demander de l’aider ou un service si vous en avez besoin. »

 

Ces propos de Chantal Rialland soulèvent deux réflexions essentielles pour notre épanouissement :

  • apprenons à recevoir
  • apprenons à demander

 

L’interdit de réciprocité

Dans son livre consacré à la confiance en soi, Isabelle Filliozat introduit la notion d‘interdit de réciprocité.

Cela se définit ainsi :

« Celui qui donne se vit comme opulent, puissant. Celui qui n’a que le droit de recevoir se vit débiteur, dévalorisé, inférieur.

Quand le pouvoir de l’un sur l’autre est supérieur à celui de l’autre sur l’un, la loi de la réciprocité est empêchée, entrainant soumission et dépendance. »

 

J’attire votre attention sur cet interdit de réciprocité car il concerne la psychologie positive et plus précisément l’altruisme.

Les intentions altruistes sont tout à fait vertueuses, comprenez bien, mais elles peuvent engendrer un sentiment de dette si nous n’offrons pas la possibilité à la personne que nous aidons de nous rendre quelque chose en échange.

Cela ne remet pas en cause la démarche désintéressée de l’altruisme mais rajoute une dimension sociale qui consiste à ne pas embarrasser autrui par une trop grande générosité. De plus, cet échange, même symbolique, est aussi une manière de combler un besoin d’une personne en souffrance affective par exemple. En effet, elle aura le sentiment de se sentir socialement utile et gagnera en estime personnelle. Les liens tissés n’en seront que plus riches et profonds.

J’aime donc cette idée de permettre la réciprocité y compris symbolique.

Un des problèmes que nous pouvons rencontrer dans cette situation est que la personne qui reçoit ne sache pas comment faire un geste en retour. Dans ce cas, il suffit de lui suggérer quelques pistes.

La prochaine fois que vous ferez un acte altruiste envers quelqu’un, ne refusez pas qu’il vous rende la monnaie de votre pièce, vous pourriez l’incommoder et manquer une occasion de renforcer sa confiance en lui.

 

L’art de demander

l'art de demanderSommes-nous trop analytiques au point de ne pas oser demander ? Anticipons-nous une réponse négative et évitons-nous ce mini-échec au point de nous complexifier la vie et de passer par des voies telles que la manipulation ou les ordres… C’est l’hypothèse de Patrice Ras qui nous offre dans son livre « l’art de demander », les clés pour se libérer des préjugés et enfin demander et satisfaire nos besoins et nos envies ! Quel changement positif !

 

Les freins à la demande

L’auteur cite plusieurs freins à la demande :

  • l’hypothétique prix à payer : on s’imagine que la réponse à la demande ne sera pas gratuite ou coûtera trop cher (matériellement ou moralement).
  • les présupposés (les autres devraient savoir) : les autres sont censés anticiper nos besoins et attentes or ce n’est pas le cas !
  • l’habitude/l’éducation : certaines familles ont pour principe de ne pas demander car cela est impoli.
  • la relation (position de soumission) : lorsqu’on se sent en infériorité (face à un supérieur, un expert, etc.), on n’ose pas demander. Pourtant c’est un droit pour tous.
  • l’orgueil : demander apparait comme s’abaisser pour l’égo…
  • la « dépendance » : demander, c’est accepter de dépendre (temporairement) de l’autre.
  • la plainte : quand on demande, on ne peut plus se plaindre…
  • la répression imaginaire : c’est cette anticipation d’une réponse négative qui nous empêche le plus souvent de demander.
  • les préjugés : sur une simple impression, on peut estimer qu’une personne ne sera pas à même de répondre positivement à notre demande.
  • les émotions désagréables : peur du rejet, peur du jugement d’autrui, peur des conflits, peur du retour de bâton, peur d’avoir une dette envers la personne aidante… ces émotions désagréables bloquent la demande.
  • l’ego : c’est un peu le centre de contrôle des jugements. Il est à l’origine de nombreux motifs précédents.
  • la réciprocité : on ne demande pas à autrui car on ne nous demande jamais rien à nous.

J’ajoute une raison supplémentaire : nous n’avons parfois aucune idée de ce que nous pourrions demander ! Manque d’imagination, stress ou mauvais questionnement peuvent bloquer l’émergence de ce dont nous avons besoin ou envie. Lisez la suite pour quelques suggestions :

 

Que demander ?

Voici une liste non-exhaustive de ce que nous pouvons demander :

  • tout ce qu’on veut.
  • de l’aide/un service
  • du sel !
  • son chemin
  • l’emplacement d’un produit dans un magasin
  • une formation
  • des explications à un formateur ou un professeur
  • une mutation
  • une promotion
  • un entretien d’embauche
  • plus de la même chose
  • de l’argent
  • la vérité
  • une écoute
  • de changer de place au cinéma ou ailleurs
  • un cadeau différent
  • d’être « ami »
  • un numéro de téléphone
  • un câlin/un bisou
  • un regard
  • la satisfaction d’un besoin en général

Comment demander ?

Une demande qui a le plus de chance d’aboutir favorablement repose sur quelques critères :

  • elle doit être claire
  • elle doit être précise
  • elle doit être formulée positive (demandez ce que vous voulez et non ce que vous ne voulez pas)
  • elle peut être faite à l’oral et/ou à l’écrit
  • la formule magique à glisser dans des demandes : « à titre exceptionnel »
  • remercier à l’avance : merci de …
  • souriez
  • le contact physique même bref

Patrice Ras évoque également des astuces telles que le fait de poser d’abord une question évidente à laquelle on est sûr que l’interlocuteur répondra « oui ». Cet engagement positif augmente considérablement les chances que la question suivante ait une issue favorable.

 

 

 


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