Comment modifier nos pensées pour moins stresser
Dans la passionnant livre « L’effet télomère », Dr Elisabeth Blackburn (Prix Nobel de Médecine) et Dr Elissa Epel nous expliquent comment préserver nos télomères, sortes de capuchons au bout de nos chromosomes, dont la longueur prédit notre longévité et notre maintien en bonne santé.
Parmi les facteurs extrêmement destructeurs pour ces télomères se trouve le stress ou plutôt notre réaction au stress. Plus nous sommes stressés, plus nos télomères sont courts et plus notre réaction au stress est intense et néfaste pour notre santé, dégradant notre système immunitaire et nous exposant à la maladie et à la dépression. C’est un cercle vicieux.
On peut cependant agir sur ce stress. Soit en pratiquant des activités qui permettent de chasser les tensions comme chanter, méditer, faire du sport,… soit en changeant notre façon d’envisager le stress.
Si nous parvenons à modifier notre manière de juger le stress (donc nos pensées), nous pouvons en limiter les méfaits. Mieux, il peut nous servir à être plus performant.
Stress : défi ou menace ?
Pour comprendre ce phénomène, voyons ce qu’il se passe lorsqu’une émotion se déclenche. Cette information sera précieuse pour réagir face au stress.
Le cerveau est formaté pour prédire ce qui va se passer à l’avance, et pas seulement pour réagir une fois que les choses se sont produites.
Il s’appuie sur les expériences antérieures pour anticiper la suite en permanence, puis il corrige ces prédictions sur la base des informations venant de l’extérieur, mais aussi des signaux en provenance du corps.
Ensuite, il déclenche une émotion qui correspond à l’ensemble.
En quelques secondes toute l’information est synthétisée hors de notre conscience et on ressent quelque chose.
Si la « base de données » de notre vécu contient beaucoup de honte, nous risquons bien plus facilement d’en ressentir à nouveau. Par exemple, si vous vous sentez excité et nerveux, peut-être à cause du café fort que vous avez bu ce matin, et si vous voyez deux personnes qui pourraient être en train de parler de vous, votre esprit peut très bien vous concocter un cocktail de honte et de menace. Nos émotions ne sont pas de pures réactions au monde extérieur : elles constituent notre propre construction de ce qui nous entoure.[via « L’effet télomère »]
Cette prise de conscience est essentielle par rapport aux réactions au stress. Au lieu de subir ces réactions et de les considérer comme nocives, nous pouvons modifier progressivement notre base de données en les voyant sciemment comme une source d’énergie qui nous permet de travailler et d’agir vite et bien.
À force de s’entraîner à à voir les choses ainsi, le cerveau va finir par anticiper ces états comme étant positifs pour vous.
Cela revient à transformer le sentiment de menace (négatif) en sentiment de défi (positif).
On peut ainsi se dire quand on ressent du stress :
« Les réactions de mon corps sont en train d’essayer de m’aider. Elles servent à me permettre de me concentrer sur ce que j’ai à faire et à mobiliser mon énergie pour y arriver. Elles montrent que je ne m’en fiche pas. »
Malgré les difficultés rencontrés, on peut tourner le stress à son avantage.
C’est un message à se répéter et à transmettre à nos enfants, amis, etc.
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