Montessori : la méthode qui fait du bien au cerveau des enfants
La pédagogie Montessori est-elle meilleure que l’enseignement scolaire classique ? Dans le magazine Cerveau & Psycho N°93, Oliver Houdé nous explique en quoi cette approche est bénéfique pour le cerveau des enfants.
Olivier Houdé cite notamment une étude relayée par le revue Science en 2006 qui a suivi 120 enfants âgés de 5 à 12 ans.
À la sortie de la maternelle, les jeunes du groupe Montessori étaient bien meilleurs en lecture (déchiffrage, identification des mots,…) et en mathématiques que les enfants ayant suivi un enseignement classique.
Du côté des aptitudes sociales, les élèves issus de la pédagogie Montessori présentaient des compétences psychosociales plus élevées : respect des autres, interactions positives et constructives avec autrui,…
Pourquoi ces résultats ?
Raison n°1 : développer l’attention des enfants
Maria Montessori préconisait d’abord de développer l’attention des enfants. Ceci passait par la détermination d’un objectif à atteindre et la décomposition des tâche en étapes progressives.
Il est aussi conseillé d’inviter l’enfant à imaginer et à se repasser le film mental de ce qu’il va faire en le questionnant ainsi : « comment vas-tu t’y prendre pour… » Cette astuce permet de stimuler la mémoire de travail.
L’autre partie de cette affutage de l’attention consiste à entrainer l’enfant à prendre conscience des distractions afin d’y résister (contrôle inhibiteur).
Raison n°2 : apprendre par essai-erreur
Maria Montessori proposait aux enfants des tâches ni trop simples ni trop compliqués afin que le challenge soit suffisamment motivant en prenant en compte le ratio résultat attendu (« je pense avoir répondu correctement »)/résultat obtenu (« c’est juste/faux ») que l’on nomme le signal d’erreur dans la mesure où une tâche trop facile donnera peu ou pas d’erreur et une tâche trop compliquée sera à l’origine de trop nombreuses erreurs. C’est une façon de stimuler la curiosité et le goût de l’effort.
Cette méthode nécessite des feedbacks réguliers et un accompagnement bienveillant car cela maintient la conscience des propres progrès de l’enfant en activant le circuit de la récompense. L’erreur est clairement perçue comme une étape du processus d’apprentissage, source d’émotions agréables (ce qui n’est pas le cas quand on se focalise sur les notes et les « fautes »).
Raison n°3 : des élèves actifs et collaboratifs
Maria Montessori luttait contre les cours magistraux et verbaux. Elle encourageait au contraire les jeux, les manipulations, le travail en groupe,…Une métaanalyse sur 225 études en sciences cognitives a validé ce point.
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