Les symptômes du stress chez l’enfant (et les solutions possibles)

Dans son livre « 4 valeurs pour réinventer l’éducation »,  Jesper Juul, thérapeute familial, répond à une maman qui s’inquiète de maux de ventre violents de sa fille de 10 ans. Il nous alerte ainsi sur les douleurs psychosomatiques causées par le stress et nous offre de précieux conseils pour sortir de ce cercle vicieux.

Dans le cas de cette mère, le stress est à la fois issu de la pression du travail (charge, horaires, trajets) et la fatigue que ressent la maman par rapport à son emploi du temps surchargé ainsi que sa culpabilité de ne pas pouvoir passer plus de temps avec sa fille qui est souvent seule.  À cela s’ajoute le stress de la peur de l’échec (financier, social, personnel). Le point de rupture est malheureusement proche et l’enfant « absorbe » un double stress : le sien lié à ses besoins insatisfaits (besoin d’attention, de contact, de stimulation, de faire ensemble,…) et celui transmis inconsciemment par sa maman (le stress est contagieux) amplifié par un sentiment d’impuissance.

Jesper Jull détaille ainsi les différents symptômes et comportements susceptibles d’apparaitre chez l’enfant et chez l’adulte en précisant que les cas sont de plus en plus fréquents dans notre société « moderne » :

  • maux de tête
  • maux de ventre
  • douleurs musculaires
  • douleurs articulaires
  • vertiges
  • troubles visuels
  • difficultés de concentration
  • sommeil difficile
  • agressivité
  • repli sur soi

Pour sortir de ce cercle vicieux, il est essentiel de « prendre la responsabilité de sa vie », de poser des mots sur la situation en s’interrogeant soi-même et en expliquant ce qu’il se passe à l’enfant. Puis en parlant de la volonté de s’engager dans des actions correctives. Afin, en agissant au plus vite selon les problèmes évoqués.

Pour diminuer le stress de l’enfant, il est par exemple pertinent de :

  • passer au moins 30 minutes par jour avec lui à partager des moments de connexion et de divertissement (comme en jouant à des jeux classiques et non électroniques)
  • d’écouter ses émotions sans le juger et de l’aider à les verbaliser
  • de pratiquer ensemble des exercices de retour au calme (comme la méditation, le yoga,…)
  • de câliner et de multiplier les contacts
  • de profiter des petits bonheur ensemble au moment présent (sans smartphone…) et de les valoriser avec un rituel de gratitude chaque soir
  • de communiquer simplement pour éviter que l’enfant pense que le mal-être vient de son comportement

Pour diminuer le stress du parent :

  • de supprimer l’exigence de perfection
  • de se donner le droit à l’erreur
  • d’apprendre et de pratiquer des techniques de relaxation
  • de planifier régulièrement des actions d’ajustement
  • de construire un projet pour améliorer le niveau de vie général (comme un changement de job, un déménagement pour se rapprocher du lieu de travail)
  • de s’entourer de bienveillance et d’oser demander de l’aide

 

Pour la petite anecdote, ayant dangereusement frôle le burn-out, c’est une voie que j’ai personnellement empruntée il y a 5 ans en quittant un travail « à  responsabilités » pour en créer un qui réponde à la fois aux besoins de mon fils et à mes valeurs. Je suis heureux d’avoir fait ce choix et, surtout, d’avoir pris conscience de ma liberté de le faire.

Je vous souhaite d’y parvenir aussi si vous êtes dans cette situation. Comptez sur moi pour continuer à vous accompagner sur le sujet.

Retenons que le stress chronique est un signal fort pour nous inciter à changer.

 

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