Malgré les préjugés, les enfants VEULENT coopérer avec leurs parents

– lave-toi les dents immédiatement !

– NON !

Il est une croyance qui affirme que les enfants prennent un malin plaisir à s’opposer à leurs parents. Qu’ils ont envie de nuire à ceux-ci en mettant en cause leur autorité. Qu’ils sont diaboliques et que seuls le conflit et la force les font plier. Qu’ils rêvent de devenir les rois de la maison…

Ceci est faux. Il s’agit d’une interprétation alimentée par les clichés qui circulent sur l’enfant omnipotent et manipulateur.

En réalité, les enfants essayent de coopérer avec leurs parents mais ils ne savent parfois pas comment s’y prendre ou leur état émotionnel et leur stade de développement les en empêchent.

C’est ce que l’on apprend dans le livre « Me voilà ! Qui es-tu  ? » de Jesper Juul.

Il nous dit même que « les enfants sont si préoccupés à coopérer avec leurs parents que quand ceux-ci les obligent à le faire, ils le ressentent comme une méfiance et une atteinte personnelle. [Dans le cas du brossage de dents], dans le monde de l’enfant, il ne s’agit pas de se laver les dents, mais du fait que l’affection qu’il éprouve envers ses parents est mis en doute. »

Afin de déconnecter les conflits et les oppositions, il existe donc une « formule magique ». Celle-ci va repousser les frictions et le stress pour laisser émerger une re-connection entre parents et enfants.

Cette formule consiste à « DONNER DU TEMPS À L’ENFANT ».

Au lieu d’insister, de donner des ordres, de menacer, de tenter de convaincre, de créer une diversion ou de crier, il suffit de se mettre à son niveau et de lui accorder une attention calme pendant 5 minutes en discutant, en l’écoutant, en jouant, en lui offrant un câlin puis, dès que le lien est de nouveau établi, de l’inviter à se brosser les dents avec vous en utilisant des mots simples dans le sens de ce que vous attendez (et non de ce qu’il ne faut pas faire).

Cette prise de recul facilite une coopération dans le respect de chacun.

Notons que 5 minutes sont peut-être insuffisantes pour rétablir le lien, surtout si les relations sont fragilisées depuis un moment et si la situation est plus ou moins compliquée. Quoi qu’il en soit, ce temps partagé répare et guérit. Et cela fonctionne aussi dans le silence. 🙂

 

Résumons :

  • adoptons la croyance positive que les enfants veulent coopérer avec nous
  • ils ont besoin de notre présence bienveillante pour y parvenir
  • cette présence bienveillante peut se traduire par un temps passé ensemble lorsque une opposition est sur le point de s’installer
  • ce temps partagé est plus ou moins long selon l’état de la relation et les besoins de chacun

 

Source : « Me voilà ! Qui es-tu  ? » de Jesper Juul

 

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