Une histoire à méditer sur la nécessité de changer pour surmonter les épreuves de la vie et s’épanouir

Je vous invite à découvrir un texte inspirant sur les vertus du changement et du lâcher-prise ainsi que sur les dangers de s’attacher à un égo qui limite notre épanouissement.

Les principes qu’il nous transmet sont essentiels pour réussir à surmonter les épreuves de la vie et grandir.

Le fleuve

C’était un fleuve abondant, qui s’écoulait, majestueux et placide, en évitant habilement toutes sortes d’obstacles de façon à ce que rien ne puisse freiner son cours.

Il traversait vallées, forêts, cavités souterraines. Inexorable, le fleuve suivait son cours. 

Quand, soudainement, il arriva dans le désert. Et là, ses eaux commencèrent à disparaitre sous les sables torrides. Le fleuve fut pris d’une grande frayeur. Il ne voyait aucun moyen de traverser ce désert, et pourtant il désirait par-dessus tout confluer avec un autre fleuve. Comment faire ?

À chaque fois que ses eaux touchaient le sable, celui-ci les engloutissait. N’y avait-il aucun autre moyen de traverser ce désert ? C’est alors qu’il entendit une voix mystérieuse lui dire :

 » Si le vent traverse le désert, toi aussi, tu peux le faire.

– Mais comment ? demanda le fleuve, tout désorienté.

– Si tu laisses faire le vent, répondit la voix mystérieuse, celui-ci t’absorbera, tu te fondras en lui sous forme de nuage, il te poussera au-delà des sables, et là devenu pluie, tu retomberas pour former un autre fleuve qui se jettera dans un autre plus grand.

– Mais, je serais toujours moi ? voulut savoir le fleuve déjà angoissé à l’idée de perdre son identité.

– Ce sera toi et ce ne sera pas toi. Tu seras de l’eau de pluie, l’essence de l’eau, mais tu seras un autre fleuve.

– Alors j’y renonce, affirma le fleuve. Je ne veux pas cesser d’être moi-même. »

Et les eaux de ce fleuve majestueux s’en allèrent mourir dans les sables assoiffés de l’immense désert. »

Source : « 50 récits à méditer » de Ramiro A. Calle