Neurosciences : 5 ennemis de notre cerveau

Directeur de recherche à l’institut Pasteur (unité Perception et Mémoire) et au CNRS (Gènes, synapses et cognition), Pierre-Marie Lledo explore sans relâche le fonctionnement de notre cerveau, ses possibilités d’adaptation et de régénération. Avec ses collègues de l’Institut Pasteur, il s’est concentré à démontrer que la croyance selon laquelle le cerveau serait figé était basée sur un mythe. Avec succès !

Il existe cependant des conditions qui bloquent cette regénérescence.

La production de neurones chez un adulte s’arrête :

1) Quand nous cessons d’apprendre.

2) Quand nous sommes soumis au stress du monde urbain.

3) Si nous consommons des psychotropes de façon chronique.

4) quand nous ne faisons pas d’efforts physiques.

5) Quand nous sommes isolés socialement.

C’est en observant notre passé que cette propriété apparait comme nécessaire. L’homme a commencé à s’épanouir lorsqu’il a été confronté à l’inconnu. C’es ainsi que la surface de notre complexe cérébral est aujourd’hui 1000 fois supérieure à celle du singe alors que nous partageons un ancêtre commun.

En inventant la marche, le bassin de l’Homme s’est rétréci. Or la tête est devenue plus grosse. La femme devra donc accoucher de manière prématuré et le cerveau continuera d’évoluer après la naissance.

L’évolution se fera au contact de son environnement, contrairement au singe qui a un cerveau quasiment fini dès la naissance.

L’ordre génétique laisse la place à l’ordre social.

« L’Homme ne nait pas homme, il le devient »  Desiderius Erasmus Roterdamus

« L’homme naît deux fois, lors de sa naissance puis lors de son éducation. » Emmanuel Kant

La philosophie rejoint la science.

Pierre-Marie Lledo et son équipe ont découvert de véritables fontaines de Jouvence au coeur du cerveau. Ces zones génèrent de nouveaux neurones qui pourront migrer dans le cerveau.

Ils ont également remarqué que :

– Le stress empêche de créer des nouveaux neurones.

– Le bien-être produit l’effet inverse (regénérescence)

Fort de ce principe de plasticité, nous savons que nous pouvons encourager les cellules du cerveau à travailler non seulement entre elles, mais aussi entre neurones et prothèses, électrodes implantées dans le cerveau.

Le cas de cette femme tétraplégique depuis 15 ans est un véritable espoir pour l’humanité.

Pierre-Marie Lledo pose une épineuse question : Y a-t-il un seuil à ne pas dépasser dans l’intervention de la bio-technologie chez l’homme ?

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