10 phrases positives à dire aux enfants
C’est d’un livre que je souhaite vous parler aujourd’hui. Sa vocation se résume grâce à ce poème offert en introduction.
« Nous ne croyons pas en nous tant que quelqu’un ne nous a pas révélé qu’au fond de nous, il y a quelque chose de précieux qui vaut la peine d’être écouté, qui mérite notre confiance et dont le contact est sacré. Lorsque nous croyons en nous même, nous pouvons être curieux, nous émerveiller, nous amuser sans retenue ou vivre toute expérience qui fait le bonheur de l’esprit humain. »
e.e. Cummings
Alors si vous êtes parents, si vous allez le devenir ou si vous voulez aider d’autres parents, lisez la suite.
Ce que nous disons…
Prenons quelques instants pour observer nos défauts de langage (liste non exhaustive) :
Non !
Je n’ai pas le temps maintenant, peut-être plus tard.
Attends d’avoir des enfants, tu vas comprendre !
Pour l’amour du ciel, qu’es-tu en train de faire ???
Sois gentil avec ta soeur sinon…
Range ta chambre.
Finis ton assiette, il y a des enfants qui crèvent de faim dans le monde !
Pour qui tu te prends !
ça me fera plus mal qu’à toi.
Fais-le tout de suite !
Pourquoi tu ne ressembles pas à …
Va réfléchir dans ta chambre.
Tais-toi et écoute moi.
C’est pour ton bien que je le fais.
…
Pourquoi sont-ce des défauts de langage ? Parce qu’ils sont négatifs et menaçants. Ils induisent donc une réaction négative de l’enfant.
Sauf que…ces paroles que nous proférons sont souvent des réflexes acquis par l’imitation de nos propres parents. Nous reproduisons les mêmes erreurs avec les conséquences que nous avons nous-même subies (et que nous subissons encore).
Pour rectifier le tir : Réfléchissons avant de parler.
Et pour nous aider, demandons-nous :
« Dans vingt ans, que voudrions-nous que nos enfants se souviennent nous avoir entendu dire ? »
Aïe…
Les paroles sont puissantes. Elles construisent notre vision du monde…et celle de nos enfants, qui nous écoutent, même quand nous ne nous adressons pas directement à eux.
Voici une citation qui pourrait vous servir de mantra :
« Si vous traitez un individu tel qu’il est, il restera le même. Si vous le traitez comme il pourrait être, il deviendra la personne qu’il pouvait être. »
Johann Wolfgang von Goethe
Une conversation saine à la base de l’apprentissage
Comme le précise l’auteur, le plus important facteur de développement est le nombre et la qualité des conversations tenues avec un enfant. Cela passe par l’écoute, le questionnement et l’échange à pratiquer avec une totale bienveillance. Les 10 phrases suivantes vous y aideront :
Les 10 phrases positives à dire aux enfants
1) Je t’apprécie.
Le message est diffèrent de celui porté par « je t’aime ». On se concentre ici sur la personnalité de l’enfant. Les deux sont à utiliser.
2) Tu apprends rapidement.
Il est indispensable que les enfants aient une image d’eux-même comme des êtres en perpétuel évolution via l’apprentissage.
3) Merci.
Un mot simple qui a tant d’implications dans le présent ainsi que dans le futur. Les relations sociales en dépendent grandement. De plus, le « merci » est la clé de la pratique de la gratitude. Un pilier de la psychologie positive.
4) Que dirais-tu si on s’entendait à propos de… ?
On établit ENSEMBLE des solutions qui remplissent les besoins de chacun. Il s’agit de coopération.
5) Dis-m’en d’avantage.
Cette phrase facilite l’expression de l’enfant et lui signifie son importance à vos yeux. De plus, cette attitude d’écoute lui servira de modèle pour ses propres interactions sociales.
6) Lisons ensemble.
Lire des histoires à un enfant a d’immenses vertus. De plus, cela développe la passion pour les livres et l’envie d’apprendre. Le livre est associé à la notion de plaisir. La phrase « Lisons ensemble » est une manière d’emmener l’enfant sur le chemin de l’apprentissage en multipliant les échanges constructifs.
La lecture est un moment privilégié pour resserrer les liens et créer de l’ancrage positif.
7) Nous faisons tous des erreurs.
Cette phrases est une des clés pour contourner la peur de l’échec et favoriser l’auto-compassion. Les erreurs font partie de l’apprentissage. On a à apprendre de chacune de nos erreurs. Il est bon de le rappeler (souvent). Un échec est une chance de mieux recommencer.
8) Je te demande pardon ou je suis désolé.
Dans la même logique que le droit à l’erreur, nous devons apprendre à nous excuser quand nous avons commis une erreur ou même blessé un enfant par des mots durs ou des attitudes avilissantes. Cette phase est le début d’une action réparatrice.
L’enfant nous imitera.
9) Qu’en penses-tu ?
Cette phrase est une invitation à une conversation qui valorisera les pensées et les actes de l’enfant.
10) Oui.
Prenez l’habitude de dire « oui » plutôt que « non ». Et de manière générale à formuler vos phrases affirmativement.
Pour aller plus loin et trouver des sources d’inspiration pour vos futures actions, je vous invite à lire « dix phrases positives à dire aux enfants » de Paul Axtell.
Disponible au format papier ou numérique sur amazon.fr.
Kit Education positive :
Pour aller plus loin et vous former à la discipline positive, je vous conseille la lecture de ces ouvrages :
La discipline positive (Jane Nelsen) En famille, à l’école, comment éduquer avec fermeté et bienveillance. Mettre en confiance, donner des outils d’encouragement, impliquer et faire grandir l’enfant : c’est ce que propose cet ouvrage à travers de nombreux cas pratiques du quotidien.
Aujourd’hui, de nombreux parents et enseignants sont frustrés par le comportement des enfants, bien éloigné des manières qu’ils ont connues. L’ouvrage de Jane Nelsen leur offre des clés, des outils concrets ainsi qu’une méthode d’apprentissage ni permissive, ni punitive, dans un cadre à la fois ferme et bienveillant. Ferme, pour respecter le monde de l’adulte et bienveillant, pour respecter celui de l’enfant. Un nouvel élan éducatif ! Cette méthode permet aux enfants, quel que soit leur âge, de développer avec confiance les compétences de vie dont ils ont besoin pour devenir des adultes épanouis, autonomes, responsables et engagés dans la société. (disponible sur Amazon.fr)
J’ai tout essayé (Isabelle Filliozat) Opposition, pleurs et crise de rage : traverser sans dommage la période de 1 à 5 ans. Les parents ont tendance à interpréter les comportements excessifs ou énervants des enfants comme des manifestations d’opposition, de mauvaise volonté, d’insolence. D’autres se culpabilisent et cherchent le traumatisme. Et s’il y avait d’autres causes ? Les récentes découvertes de la neurophysiologie et de la psychologie expérimentale éclairent d’un jour nouveau ces comportements exaspérants.Dans cet ouvrage : Des dessins qui parlent à tous, Des éclairages scientifiques pour mieux comprendre et des directions nouvelles pour agir concrètement selon son âge.(disponible sur Amazon.fr)
Au coeur des émotions de l’enfant (Isabelle Filliozat) Un livre-ressource pour aller vers davantage d’harmonie familiale. Les parents sont souvent démunis devant l’intensité des émotions de leur enfant. Ils cherchent volontiers à les calmer, à faire taire les cris, les pleurs, l’expression de l’émoi. Or l’émotion a un sens, une intention. Elle est guérissante.Ce livre très concret tire ses exemples du quotidien, aide les parents à comprendre la peur, la colère, la joie, la tristesse et le besoin de l’enfant d’exprimer ses sentiments. Tout cela pour mieux l’accompagner vers l’autonomie et vers davantage d’harmonie familiale. (disponible sur Amazon.fr)
Pour une enfance heureuse (Catherine Gueguen) Qu est-ce qui favorise le bon développement de l être humain ? Les progrès réalisés ces dix dernières années dans la connaissance du cerveau affectif de l enfant sont considérables et nous permettent de mieux répondre à cette question.
Ces découvertes modifient complètement notre compréhension de l enfant et nos idées préconçues sur une bonne éducation : une relation « idéale » avec l enfant, bienveillante, respectueuse, empathique, aimante est la condition fondamentale, cruciale, pour permettre à son cerveau d évoluer favorablement, de manière optimale, non seulement pour déployer toutes ses facultés affectives mais aussi toutes ses possibilités intellectuelles, et ce pour la vie entière. Le développement des cellules neuronales, leur migration, leur différenciation débutent in utero, et continuent à se dérouler principalement après la naissance. Nos relations, nos expériences déterminent quels circuits et quelles connexions cérébrales vont persister. L apprentissage, les soins parentaux, les interactions affectives et sociales ont donc des effets profonds sur les structures et les circuits cérébraux ainsi que sur l expression de certains gènes. Ceci retentira de façon déterminante sur le comportement social de l enfant, notamment sa capacité à surmonter le stress, à vivre ses émotions et à exprimer son affectivité.
Il est temps de réfléchir sur l éducation donnée en famille et à l école, de la repenser entièrement, car bien des formes de violence, de comportements destructeurs, de troubles cognitifs, dépressifs ou anxieux de l adulte trouvent leur origine dans le développement cérébral façonné par les expériences des premières années de la vie.
Ces révélations révolutionnaires sont illustrées de cas cliniques concrets. Ils apportent des conseils essentiels pour les parents, des réponses adaptées aux situations conflictuelles, pour soutenir pleinement les capacités affectives et relationnelles de leurs enfants et ainsi celles des adultes qu ils deviendront (disponible sur Amazon.fr).
Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent (Adèle Faber et Elaine Mazlish) Pourquoi se quereller avec les enfants quand il est possible de faire autrement ? Basé sur de récentes prises de conscience en psychologie, ce livre présente des façons innovatrices de résoudre les problèmes qu’on rencontre dans toute relation parent-enfant. Il met de l’avant une approche lucide, sensible et respectueuse, qui entraîne moins de stress et plus de gratification pour les parents comme pour les enfants. On y trouve des techniques à la fois concrètes, pratiques et surtout efficaces. Ça fonctionne, les résultats sont là! De charmantes bandes dessinées illustrent comment les habiletés de communication s’appliquent dans la vie quotidienne. Les parents apprennent comment : s’y prendre avec les sentiments négatifs de l’enfant, ses frustrations, ses déceptions, sa colère, etc ; suciter le désir de coopérer ; mettre des limites fermes tout en maintenant un climat d’ouverture ; éviter le recours à la punition ; favoriser l’image positive de l’enfant ; résoudre les conflits familiaux dans une atmosphère de calme. (disponible sur Amazon.fr)
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« je t’apprécie »… non, ce n’est pas la même chose et ça ne se subsiste pas à « je t’aime ». Je suis troublée par cet appel à « utiliser les deux », comme si certains « je t’aime » étaient en fait des « je t’apprécie ». non, ce n’est pas la même chose. J’ai besoin de dire « je t’aime » à mes enfants, de leur livrer ces mots inconditionnels, et sans lien avec leurs performances, qualités ou défauts. Je les aime parce que c’est un absolu. C’est tout. Cela ne m’empêche pas de leur dire également tout ce que j’apprécie chez eux, de souligner leurs qualités, de les féliciter pour leurs efforts et de les encourager à aller plus loin sur les bases de ce qu’ils sont. Mais aucun de mes « je t’aime » n’est remplaçable par un « je t’apprécie »… ce n’est pas DU TOUT la même chose…
C’est exactement ce qui est dit dans l’article… Deux mots différents à utiliser;-)
En effet, l’un ne se substitue pas à l’autre, ce n’est absolument ce que l’article préconise… il précise bien d’utiliser les 2 !