Voici une méthode pour aider les autres à exprimer leurs émotions et à se libérer (Isabelle Filliozat)
Il était une fois, une personne qui ne parvenait pas à exprimer ses sentiments. Pourtant ils étaient là, parfois douloureux, parfois tendres, parfois intenses, parfois aussi légers qu’une plume.
Cette personne souffrait de ne pas pouvoir extérioriser ce qu’elle ressentait. Cela aurait été un soulagement que de partager une peine, d’y poser des mots. Cela aurait été réjouissant que de pouvoir transmettre son enthousiasme. Mais non. Une porte demeurait fermée. Les sentiments restaient cloitrés, s’entrechoquant, s’assoupissant, se réveillant, se déchainant mais ne disparaissant jamais totalement.
Les sentiments les plus négatifs, au fil du temps, grandissaient et provoquaient des sensations désagréables dans le corps : courbatures, migraines, maux de ventre, etc.
Conséquences plus troublantes, il n’était pas rare que des larmes coulent sans raison, qu’un fou rire irrépressible se déclenche dans des situations qui ne s’y prêtaient pas.
Mais un jour, quelqu’un trouva la clé pour déverrouiller la serrure.
Et une nouvelle vie commença, plus vraie, plus authentique, plus colorée.
Ce quelqu’un c’est peut-être vous aujourd’hui. Il est possible que vous viviez au côté d’une personne qui ne parvient pas ouvrir son coeur. Il est même possible que vous culpabilisiez de cet état car vous avez conscience de votre incapacité à agir.
Vous savez que cette personne a besoin de vous pour se libérer. Elle attend de recevoir une permission pour entrouvrir la porte de la pièce qui contient ses émotions. Même si son comportement laisse entendre l’inverse, même si elle dresse des murs toujours plus hauts pour éviter de se dévoiler, même si les serrures de son coeurs paraissent fermées à double tour.
Pour l’aider, je vous invite à découvrir une méthode présentée par Isabelle Filliozat dans son cahier de travaux pratiques pour apprendre à gérer ses émotions.
Cette technique est applicable à la fois pour les enfants et pour les adultes.
Etape 1 : Mise en condition
- Videz votre tête de vos jugements. Concentrez-vous sur votre respiration.
- Maintenant, regardez la personne que vous voulez aider pour vous « connecter » avec elle (via les neurones miroirs). Laissez émerger l’empathie.
- Respirez profondément en ressentant ce que l’autre éprouve.
Visualisez à présent cette scène :
Imaginez que vous tenez une vasque dans laquelle la personne va déverser ses émotions, ses larmes, sa colère, des mots de haine ou de désespoir…Il est important d’imaginer que tout cela tombe dans une vasque en dehors de vous car vous risqueriez d’être top affecté pour continuer.
Etape 2 : Amorce de discussion
- enclenchez la discussion avec empathie : « Je vois que c’est dur pour toi » , « tu as l’air content. » , « j’ai l’impression que tu es triste… »
- Si l’autre se ferme, n’insistez pas. Rassurez-le : « Tu es touché par ce que je t’ai dit et tu ne sais pas comment répondre, c’est difficile pour toi de m’en parler…« . Dites alors ce que vous ressentez : « Quand tu ne me réponds pas, je me sens triste et démuni, j’ai besoin de sentir le lien avec toi…« . Puis marquez un silence.
- L’autre va parler. Ecoutez-le et encouragez-le avec des « phrases reflets ». S’il dit « Je te déteste », répondez « tu es en colère contre moi ». Ou émettez des sons comme « hum » , des « oui » ou faites des hochements de tête pour marquer votre totale attention sans l’interrompre. Evitez les « pourquoi », les reproches, les jugements, les réflexes d’auto-défense, etc. Facilitez son expression et guidez-le pour trouver et verbaliser le besoin derrière chaque émotion.
J’espère que cette méthode vous servira à aider ceux qui vous entourent…
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Source :
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