Peut-on se faire confiance ? Se fier à ce qu’on nous dit ? À ce qu’on entend dans les médias ? N’est-on pas berné par nos croyances, elles-mêmes fondées sur ce qu’on nous a appris ou ce que nous avons appris par nos propres moyens ? Notre vie actuelle n’est-elle pas la résultante de ces croyances erronées/justes qui ne cessent de s’auto-alimenter ?
C’est cet intéressant débat que lance la vidéo ci-dessous qui nous conseille plusieurs réflexes pour éviter un maximum les écueils :
étudier les antécédents pour valider (ou pas) nos sources d’informations (comme les médias, les livres ou notre entourage) : est-ce vrai ? est-ce prouvé ? dois-je continuer à écouter telle personne sachant ses antécédents de résultat dans le domaine où elle donne des conseils ? Puis trions !
se rendre compte des croyances que nous avons (et qui orientent nos pensées, nos décisions et nos actions) : faire une liste de ces croyances, surtout si elle ont des effets désagréables.
corriger nos croyances si besoin : barrer et remplacer sur la liste établie précédemment.
développer un sens critique affuté : se reconnecter à nos émotions pour prendre des décisions plutôt que se fier à des sources non fiables.
Bref, nous avons les outils en main pour cesser d’être manipulé par des croyances et autres pensées irrationnelles. La mise en oeuvre peut être délicate, certes, mais les conséquences seront positives voire libératrices.
(activez les sous-titres en français si nécessaire)
Retranscription complète :
Le Soleil est bien plus gros que la Terre, que la Terre est une planète à peu près ronde qui fait un tour sur elle-même toutes les 24 heures et qui fait le tour du Soleil en 365 jours.
Vous pensez être né à une date précise, que vous êtes né de deux parents humains et que chacun de vos parents humains est né à une date antérieure.
Vous pensez que les autres êtres humains ont des pensées et des sentiments, comme vous, et que vous n’êtes pas entouré de robots humains.
Vous croyez tout ça , et bien plus, pas d’après une observation directe, qui ne peut pas, seule, vous en dire beaucoup sur la taille et le mouvement relatifs du Soleil et de la Terre, ou sur l’histoire de votre propre famille, ou sur ce qu’il se passe dans la tête d’autres humains.
Au contraire, ces croyances sont pour la plupart fondées sur ce que l’on vous a raconté.
Sans témoignage oral ou écrit, les hommes ne peuvent se transmettre leur savoir d’une personne à une autre, encore moins d’une génération à une autre.
On en saurait beaucoup moins sur le monde autour de nous.
En savoir plus sur un sujet, en interrogeant un expert sur ce sujet, ou en faisant appel aux autorités, nous aide à accumuler des connaissances, mais pas toujours.
Mais les autorités les plus respectées peuvent se tromper.
Ça arrive parfois parce qu’une autorité très respectée est malhonnête et prétend savoir quelque chose alors qu’il ou elle n’en sait rien du tout.
Ça arrive parfois simplement par erreur.
Ils pensent savoir alors qu’ils ne savent pas.
Par exemple, plusieurs économistes respectés ne s’attendaient pas à la crise financière de 2008. Ils se sont trompés.
Peut-être se sont-ils trompés parce qu’ils ont négligé des preuves importantes.
Peut-être se sont-ils trompés parce qu’ils ont mal interprété certains indices qu’ils avaient remarqués.
Ou peut-être se sont-ils trompés simplement parce qu’ils ont raisonné imprudemment d’après tous les indices dont ils disposaient.
Mais quelle que soit la raison, ils se sont trompés et nombreux sont ceux qui, ayant confiance en leur autorité, ont perdu beaucoup d’argent, ont fait perdre beaucoup d’argent aux autres, à cause de cette confiance mal placée.
Si dans certains cas, faire appel aux autorités peut nous apporter des connaissances inestimables, cela peut aussi parfois être la cause d’erreurs monumentales.
Il est important, pour nous tous, de pouvoir faire la différence entre les situations où l’on peut faire confiance aux autorités en toute sécurité et les situations où on ne peut pas.
Mais comment faire ?
Pour cela, rien n’est plus utile que l’historique d’une autorité sur un sujet particulier.
Si, dans une situation donnée, quelqu’un s’en sort bien la plupart du temps, il est alors probable qu’il ou elle continuera à bien s’en sortir dans une situation similaire, du moins sur le court terme.
Et cette généralisation s’applique autant au témoignage des autorités qu’à tout autre domaine.
Si quelqu’un choisit toujours les meilleurs en politique et en baseball, alors on devrait sûrement lui faire confiance pour continuer à choisir les meilleurs en politique et en baseball, mais peut-être pas dans d’autres domaines pour lesquels son historique est moins brillant.
Si d’autres prévisionnistes ont de mauvais antécédents sur ces deux sujets-là, on ne devrait pas leur faire confiance de la même manière.
Alors, chaque fois que vous vous demandez si vous pouvez faire confiance en une autorité quelconque, la première question à vous poser, c’est « Quels sont ses antécédents sur ce sujet ? »
Sachez que vous pouvez faire la même chose pour vous-même.
Votre instinct vous dit que vous venez de rencontrer LE bon, mais quel est l’historique de votre instinct sur un sujet comme celui-ci ?
Votre instinct vous a-t-il prouvé qu’il est digne de votre confiance ?
Tout comme on juge le témoignage des autres d’après leurs antécédents, on peut, nous aussi, juger notre propre instinct d’après ses antécédents.
Ça nous rapproche d’une vision plus objective de nous-même et de notre relation