Comment lutter contre la maltraitance émotionnelle des enfants

 

Les maltraitances émotionnelles sont l’ensemble des violences psychologiques et verbales qui viennent induire inutilement une émotion de peur ou de honte chez l’enfant.

C’est ce que nous explique le Dr Christine Coquart dans son livre « Cultivons le bonheur de nos enfants ».

Cela inclut donc :

  • Menacer : « Si tu continues à pleurer, tu vas le faire pour une bonne raison ! » « Attention, tu es en train de m’énerver… »
  • Crier sur l’enfant : « TAIS-TOI !!! »
  • Punir : « J’en ai marre de tes caprices, tu es puni. Je te confisque ton jouet préféré jusqu’à nouvel ordre. »
  • Se moquer de lui et lui coller des étiquettes négatives « Oh, le gros bébé qui pleure » »Tu es un monstre ! »
  • L’humilier y compris publiquement : « Tu es un imbécile ! Tout le monde se moque de toi et ils ont raison »
  • Nier les émotions de l’enfant : « Tu n’as pas avoir peur »
  • Isoler l’enfant de force « Je ne veux plus te voir. Je t’enferme dans ta chambre tant que tu ne seras pas calmé »
  • Accuser systématique : « C’est toujours de ta faute ! »

Cette maltraitante émotionnelle agit négativement sur l’infrastructure neuronale en réduisant sa croissance et sa densité. Plus particulièrement dans la zone du cortex orbito-frontal, zone qui sert notamment à réguler les émotions, nous connecter aux autres via l’empathie ou tout simplement réfléchir. De plus, sur le plan psychologique, la maltraitante émotionnelle est nocive pour l’estime de soi de l’enfant.

 

Comment lutter contre cette maltraitante émotionnelle ?

En pratiquant les principes de la parentalité positive. Cela consiste à :

  • Écouter sans juger les émotions de l’enfant : « Je comprends que cela soit difficile » « Je vois que tu es très en colère »
  • Pratiquer l’écoute active (voir cet article)
  • Le soutenir et le réconforter : « Je suis là si tu as besoin de moi. » « Tu veux un câlin ? »
  • Utiliser la CNV (Communication NonViolente) avec des messages « Je » : « Quand je vois [Décrire la situation sans juger], je ressens [émotions], j’ai besoin [citer le besoin], Je souhaite [formuler une demande claire]
  • Dissocier la personnalité de l’enfant de son comportement : « Je n’aime pas cette attitude »
  • Lui proposer de réparer lorsqu’il a commis une erreur : « De quoi as-tu besoin pour nettoyer cette eau renversée ? »
  • Utiliser des outils pour faciliter l’accueil et l’expression des émotions (voir cet article)

Cette approche bienveillante contribue au développement et à l’épanouissement des enfants. Ils grandissent dans le respect et collaborent avec les parents en conscience car ils se sentent en confiance.

Ajoutons qu’ils ne reproduiront pas le schéma de dominant/dominé dans leur vie future (voir le triangle de Karpman).


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1 réponse

  1. Stéphane dit :

    Je suis tout à fait d’accord avec cet article, et en même temps avec 3 enfants en bas âge, il y a des moments où cela devient juste impossible…même si on est formé à l’éducation positive et que l’on souhaite le meilleur pour ses enfants. Je pense que le plus important est de faire de son mieux, et de toujours aimé ses enfants, même si on se retrouve de temps en temps dans la maltraitance émotionnelle.
    Avoir accès à toute cette connaissance sur les approches positives pour les enfants peut être à la fois une opportunité de faire progresser les approches éducatives pour une meilleure confiance en soi des enfants, et peut être en même temps source de culpabilité lorsque l’on y arrive pas dépassé par les événements de la vie quotidienne.
    L’important est que chaque parent fasse de son mieux, en acceptant ses erreurs pour progresser.

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