Comment remplacer l’expression « ne t’inquiète pas » avec les enfants (et diminuer vraiment leur anxiété)
« Ne t’inquiète pas »
Combien de fois avez-vous entendu cette expression dans votre vie ? Quel effet a-t-elle eu sur vous ? Vous sentiez-vous plus serein ?
Je pense que non. Et c’est aussi le cas pour un enfant à qui l’on dit de ne pas s’inquiéter. Au contraire !
L’expression « Ne t’inquiète pas » a de nombreux défauts :
- Elle minimise ce que l’enfant ressent (il a alors le sentiment de ne pas être écouté et respecté et peut râler plus ou bouder pour essayer d’obtenir cette écoute empathique)
- Elle est formulée négativement ce qui implique que le cerveau ne percevra que le mot « inquiète », donnant du poids à l’inquiétude ou la révélant alors que l’enfant n’était peut-être pas inquiet.
- Elle reflète la peur du parent de ne pas pouvoir faire face à l’inquiétude de son enfant (ou à sa propre inquiétude).
- Elle représente un ordre, ce qui bloque les capacités de réflexion de l’enfant qui est censé appliquer une consigne dont il n’a pourtant pas la clé.
- Elle n’évoque aucune solution pour arrêter de s’inquiéter !
Au lieu de « Ne t’inquiète pas », nous pouvons donc opter pour des alternatives qui permettront à l’enfant d’apprendre à remettre en question ses pensées irrationnelles. C’est une sacrée chance que de se former à cet art car les pensées irrationnelles sont de véritables parasites de notre bonheur tout au long de la vie !
Alors, saisissons cette opportunité avec ces astuces (et appliquons-les pour nous-mêmes) :
- « Tu as le droit de ressentir de l’inquiétude » : cette phrase valide et légitime le ressenti de l’enfant.
- « Sais-tu sur 10 combien y a-t-il de chance que ce que tu craint se produise ? » : Pour compléter cette phrase, vous pouvez lui montrer le graph ci-dessous. Ce sont les statistiques officielles de la concrétisation des inquiétudes. Il y a environ 9 chances sur 10 que tout se passe bien ! Génial !!! Si votre enfant n’est toujours pas convaincu, puisez dans son vécu des exemples de craintes infondées.
- « Que dirais-tu à un ami/une amie qui te dirait qu’il est inquiet pour telle ou telle chose ? » Cette question déclenche une prise de distance (ou une dissociation) de l’enfant par rapport à sa situation. Ainsi, le stress et les émotions désagréables baissent et il est capable d’élaborer des solutions en raisonnant et en les transposant sur lui . En se concentrant sur les solutions, on se sent tout de suite mieux !
- « Posons des pensées sur le papier » : écrire les pensées permet de les faire sortir du cerveau. Ainsi exposé à la lumière du jour, elles perdent beaucoup de leur caractère angoissant. On peut aussi les dessiner.
- « Préfères-tu accorder de l’importance à cette pensée négative ou à cette pensée positive « : suggérer à l’enfant qu’il est le maitre de ses pensées et de l’importance qu’il leur accorde est une astuce efficace.
- « Je te propose d’écrire tes pensées sur un bout de papier, d’en faire une boule, de prendre une longue inspiration puis d’expirer en jetant la boule derrière toi. Que ressens-tu ? » : cette technique corporelle implique métaphoriquement de laisser ces soucis derrière soi et de se concentrer sur le présent.
- « Et si on mettait ces inquiétudes dans le bocal à soucis » : un simple bocal à refermer fait des miracles pour casser l’emprise des soucis. Il suffit d’écrire ou de dessiner tous les sujets sur une feuille et de la glisser pliée dans le bocal à soucis. Le soir, alors que l’enfant dort, videz le bocal.
- « 3 actions pour un souci ! » : Il s’agit de demander de trouver systématiquement 3 solutions pour un problème imaginé. Si le problème surgit, l’enfant saura quoi faire. Cette technique renforce la confiance en soi des enfants.
Pour finir, voici un livre à lire :
http://papapositive.fr/un-livre-pour-aider-les-enfants-a-supprimer-leurs-idees-noires/
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