Emotions excessives : les élastiques
Nous avons déjà évoqué l’importance d’exprimer nos émotions (ici). Si nous ne le faisons pas, il se peut que nous ayons des réactions disproportionnées lorsque les déclencheurs se présenteront de nouveau à nous.
Ainsi, certains ne supportent pas les cris d’enfants, sursautent lorsque le téléphone sonne, sont en rage si une personne arrive en retard, sont tristes en entendant les premières notes d’une musique, etc.
Si c’est le cas, c’est-à-dire si vous ressentez une émotion excessive par rapport à un évènement à priori anodin, il se peut que vous soyez victimes d’un phénomène émotionnel nommé « élastique ».
Définition de l’effet « élastique »
Je cite Isabelle Filliozat pour expliciter cette notion :
« Une émotion bloquée dans le passé reste active, toute situation ou personne qui la rappelle de près ou de loin risque de la déclencher. »
C’est une sorte de Madeleine de Proust aux effets très désagréables.
Comment guérir de ces élastiques ?
Isabelle Filliozat conseille de remonter le fil de vos émotions.
Identifiez un moment où vos réactions sont incontrôlables. Replongez-vous dedans en éprouvant toute la peur, la colère, la tristesse,…Faites alors une remontée dans le temps pour trouver la ou les scène(s) qui contiennent l’élément déclencheur. Poursuivez votre recherche jusqu’à ce que vous tombiez sur la première fois. Il est probable que cette première fois remonte à votre enfance.
Une fois que vous avez déterminé cette première scène, analysez la situation et les besoins non assouvis que vous avez ressenti à l’époque. Interprétez et expliquez ce souvenir en fonction de votre expérience actuelle. Trouvez ainsi les réponses aux questions que vous vous posiez.
Dans un autre registre, je vous conseille d’utiliser des techniques de programmation neuro linguistique : voici un article qui vous guidera.
Les phobies
Les phobies sont basées sur le même principe d’élastique. Retrouvez l’élément déclencheur et procédez de la même manière en exprimant vos émotions et modifiant ainsi l’affect du souvenir de la première fois.
Pour les phobies, je vous conseille également de lire ceci (PNL).
Conclusion :
Pour vivre mieux, il est nécessaire de corriger les erreurs de perception du passé, notamment lorsque une émotion n’a pas été exprimée. Car ses émotions resurgissent dès qu’un élément commun aux scènes du souvenir se présente : cris d’enfants, porte qui claque, sonnerie de téléphone, etc.
Pour les parents, il est important de savoir écouter les enfants et de les aider à exprimer les émotions qu’ils ressentent. Les réprimer ou les nier serait les exposer à un effet élastique tout au long de leur vie, l’anti-madeleine de Proust…
En tant qu’adulte, apprenons à verbaliser les émotions que nous ressentons et tenons un journal quotidien. Nous serons bien plus sereins et beaucoup moins susceptibles de nous laisser happer par le passé et son lot d’émotions désagréables. Evitons les émotions bloquées qui parasitent notre cerveau.
Source :
« Trouver son propre chemin » d’Isabelle Filliozat. Disponible sur Amazon.fr.
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