Pourquoi nous sommes dépendants psychologiquement de Facebook

Le site Thenextweb nous donne les clés de la dépendance psychologique que nous avons vis à vis du réseau social numéro 1 mondial.

Facebook est le site le plus visité au monde et ce n’est pas un hasard : il répond à nos besoins humains fondamentaux.

C’est pourquoi nous fréquentons cet espace virtuel très souvent. Voici 3 raisons de cette addiction.

la dépendance Facebook

1) L’amour-propre

L’estime de soi est un pilier de notre bien-être psychologique. Nous alimentons une image de soi qui s’organise autour de nos pensées, nos craintes et notre activité.

Nos profils Facebook sont des micro-reflets de notre schéma interne. En plus de notre apparence, ils contiennent des informations sur nos passe-temps, notre niveau de scolarité, le nombre d’amies, nos goûts, etc.

Facebook peut donc inconsciemment augmenter notre estime de soi en nous permettant de contrôler l’image que nous diffusons extérieurement.

De plus, il est simple de supprimer des commentaires désobligeants, des contacts ou des critiques qui iraient à l’encontre de notre image.

C’est plus compliqué dans la vie de tous les jours.

 

2) Gérer les impressions

Nous souhaitons majoritairement faire bonne impression en influençant l’opinion d’autrui.

C’est une forte motivation dans les règles d’interaction sociale.

Sur Facebook, il est aisé de contrôler cette impression.

En effet, nous pouvons prendre autant de temps que nous voulons pour rédiger un statut. Nous sélectionnons les mots et le ton en fonction de ce que nous souhaitons que les gens pensent de nous.

De plus, personne ne peut vérifier que les messages que nous postons ne sont pas en contradiction avec la réalité. La communication non-verbale, par exemple, ne rentre pas dans l’équation.

Dans la vie, si vous dites : « je suis en super forme !  » et que vous vous tenez avachi, ou que votre voix est geignarde, rare sont ceux qui vous croiront !

Sur Facebook, il suffit de poster une citation et un smiley pour que tout le monde perçoivent le message exact que vous voulez diffuser et l’image qui en découle.

 

Parmi les signaux que nous renvoyons et que nous interprétons pour forger une croyance, se trouvent :

– le nombre d’amis

– la qualité des amis

– le niveau d’éducation

– la fréquence des mises à jour de statut

– les interactions sur le mur

– les likes

– les photos que nous partageons

– les livres et la culture que nous citons ou photographions sciemment

 

D’ailleurs, même ce qui n’est pas divulgué entraine des interprétations.

Ainsi, que penser de quelqu’un qui ne communique pas son âge ? Sa situation personnelle ?

Le fait d’être célibataire ou en couple ?

 

Une étude réalisée en 2004 par Samuel D. Gosling et Simine Vazire a conclu que les profils Facebook offrent à l’observateur toutes les informations pour connaitre les habitudes et la personnalité d’un interlocuteur. Enfin, selon un prisme subjectif…

 

Ainsi, nos amis et leur personnalité confortent ce que nous pensons de nous.

 

3) Facebook favorise l’extraversion

Les extravertis adorent Facebook. Ils peuvent en effet récolter des effets immédiats de leur tendance.

Les extravertis modifient ainsi plus souvent leur statut ou postent plus de photos.

Dans la réalité, cela reviendrait à se placer au milieu d’une place publique et d’harenguer tout le monde en sortant ses photos de vacances par exemple. « Hey regardez ce que j’ai fait pendant les vacances ! »

 

 

Conclusion :

Facebook est un outil qui nous permet de gommer quelques défauts trop apparents dans la réalité pour renforcer notre image idéale et notre estime de soi.

La limite à s’imposer est de s’enfoncer dans le mensonge en travestissant cette réalité, source de complexes.

Car au final, si nous inventons une vie virtuelle qui nous satisfait, nous ne chercherons plus à nous fixer des objectifs pour concrétiser nos rêves et nous développer.

De plus, le risque est de consolider cette illusion en attirant des personnes qui pratiquent le même jeu.

La dépendance s’installe.

 

PS : Je me rends compte qu’à aucun moment nous n’avons cité Narcisse. Pourtant…

On abordera ce sujet dans un prochain article.

 

Je vous conseille de visionner la vidéo dans cet article : Déprimé par les statuts Facebook de vos amis ? Regardez ceci.

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