Voici un test pour savoir si votre enfant est déprimé
Martin Seligman, fondateur de la psychologie positive, aborde le douloureux sujet de la dépression chez l’enfant dans son livre « la force de l’optimisme« .
C’est dans ce contexte qu’il nous livre ce test qu’il nous conseille de présenter ainsi :
« je suis en train de lire un livre sur les sentiments des enfants et je me demande comment tu vas en ce moment. Parfois, les enfants ont du mal à trouver les mots pour dire ce qu’ils ressentent. Ce papier que j’ai ici te donne plusieurs façons de l’exprimer. Tu verras qu’il y a quatre possibilités pour chaque phrase. J’aimerais que tu lises chaque phrase, puis que tu choisisses la réponse qui décrit le mieux ce que tu ressens ou ce que tu fais depuis une semaine. Quand tu as fait ton choix, tu passes à la phrase suivante. Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses. »
ATTENTION : ce test ne peut pas égaler la précision du diagnostic d’un professionnel et s’adresse plutôt à des enfants de 7 ans et plus.
Au cours de la semaine passé :
1) j’étais préoccupé par des choses qui d’habitude ne me posent pas de problème. (pas du tout)(rarement)(parfois)(souvent)
2) je n’avais pas faim. (pas du tout)(rarement)(parfois)(souvent)
3) j’avais du mal à être gai, même quand j’étais avec mes parents mes amis. (pas du tout)(rarement)(parfois)(souvent)
4) j’avais l’impression de ne pas être aussi bien que les autres enfants. (pas du tout)(rarement)(parfois)(souvent)
5) j’avais du mal à faire attention à ce que je faisais. (pas du tout)(rarement)(parfois)(souvent)
6) j’avais le cafard. (pas du tout)(rarement)(parfois)(souvent)
7) j’avais l’impression d’être trop fatigué pour faire ce que j’avais à faire. (pas du tout)(rarement)(parfois)(souvent)
8) j’avais l’impression que quelque chose de mauvais allait arriver. (pas du tout)(rarement)(parfois)(souvent)
9) j’avais l’impression que rien de ce que j’avais fait avant avait marché. (pas du tout)(rarement)(parfois)(souvent)
10) j’avais peur. (pas du tout)(rarement)(parfois)(souvent)
11) je dormais moins bien que d’habitude. (pas du tout)(rarement)(parfois)(souvent)
12) j’étais malheureux. (pas du tout)(rarement)(parfois)(souvent)
13) je parlais moins que d’habitude. (pas du tout)(rarement)(parfois)(souvent)
14) je me sentais seul, comme si je n’avais pas d’amis. (pas du tout)(rarement)(parfois)(souvent)
15) J’avais l’impression que les enfants que je connais n’étaient pas gentils, qu’ils ne voulaient pas être avec moi. (pas du tout)(rarement)(parfois)(souvent)
16) je ne me suis pas amusé. (pas du tout)(rarement)(parfois)(souvent)
17) j’avais envie de pleurer. (pas du tout)(rarement)(parfois)(souvent)
18) j’étais triste. (pas du tout)(rarement)(parfois)(souvent)
19) j’avais l’impression que les gens ne m’aimait pas. (pas du tout)(rarement)(parfois)(souvent)
20) j’avais du mal à me mettre en train. (pas du tout)(rarement)(parfois)(souvent)
Résultats :
Faites le décompte ainsi :
Pas du tout = 0 point.
Rarement = 1 point.
Parfois = 2 points.
Souvent = 3 points.
De 0 à 9 : votre enfant n’est probablement pas déprimé.
De 10 à 15 : dépression légère.
De 16 à 24 : déprimé moyen.
Plus de 24 : pleine dépression.
Martin Seligman nous met cependant en garde sur ces résultats car de nombreux enfants dissimulent leurs symptômes. Méfiez-vous donc de la tranche 0 à 9 qui pourrait être un camouflage.
Un autre facteur est à prendre en ligne de compte pour dépister un état dépressif : les performances scolaires.
Les enfants dépressifs ont en effet du mal à réfléchir pour résoudre des problèmes par exemple, même si ils sont « intelligents ». Leurs notes sont basses ou se dégradent.
Dépression, mauvais résultats scolaires et pessimisme
Martin Seligman a mené une expérience d’envergure pendant 4 ans auprès des 400 élèves du cours élémentaire de Princeton pour vérifier une hypothèse : « Et si à la base de la dépression et des mauvais résultats scolaires se trouvaient un mode d’explication pessimiste et de mauvaises expériences ? ».
Le bilan de cette expérience significative est le suivant :
Le principal facteur de risque est un antécédent de dépression. Les enfants qui ont déjà été déprimés sont sujets à rechuter.
Le mode d’explication pessimiste et les mauvaises expériences sont donc bien à l’origine de cela.
- En ce qui concerne le mode d’explication pessimiste, il se dégage 4 tendances :
– les élèves non déprimés mais possédant un mode d’explication pessimiste connaitront par la suite la dépression.
– l’enfant déjà déprimé et pessimiste restera déprimé.
– l’enfant déprimé mais optimiste sortira de la dépression.
– l’enfant optimiste et non déprimé ne souffrira pas de dépression.
Le hic est que la dépression alimente le pessimisme qui alimente la dépression. C’est un cercle vicieux.
- Pour ce qui est des mauvaises expériences : plus un enfant rencontre d’infortunes, plus sa dépression est grande.
Certains évènements sont plus éprouvants que d’autres avec en tête les disputes dans le couple et la séparation des parents qui provoquent souvent une longue dépression et de mauvaises expériences plus tard dans la vie.
Comment développer l’optimisme chez l’enfant ?
Afin de mieux armer votre enfant face aux mauvaises expériences ou à l’adversité et de lui permettre d’exprimer tout son potentiel, il est essentiel de lui consacrer beaucoup d’attention, de communiquer positivement avec lui (cela passe par une écoute active et une aide pour gérer ses émotions), de lui donner des preuves d’amour, de renforcer sa confiance, d’être vous-même exemplaire et de lui apprendre l’optimisme.
Je vous donne rendez-vous dans un prochain article pour développer ces thèmes.
Si vous êtes impatient de découvrir la réponse, je vous invite à lire « La force de l’optimisme » disponible sur Amazon.fr .
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