15 phrases que vous ne devriez plus jamais dire à vos enfants
Le site buzzfeed propose une liste de 16 expressions à éviter dans le cadre de l’éducation de nos enfants.
La voici traduite, adaptée et complétée (avec mes commentaires).
1) « Sois un homme ».
Cette expression est chargée de signification mais le principal message qu’elle véhicule est « N’exprime pas tes émotions, tu n’en as pas le droit. ».
J’ai entendu l’autre jour dans une file d’attente, un père s’adresser à son fils qui pleurait après être tombé au sol : « Tu es une fille ou un garçon ? Alors arrête de pleurer ! ».
L’intelligence émotionnelle de nos enfants est un gage de bonheur et d’estime de soi. Nous devons l’encourager en leur donnant des outils pour exprimer leurs émotions. Une émotion réprimée a des répercussions sur toute une vie parfois (voir les élastiques).
2) « Les filles/les garçons ne font pas ça ».
Les stéréotypes ont la vie dure, mais il ne tient qu’à nous de les combattre. Les préjugés qui en découlent sont autant de portes que nous fermons pour faire avancer notre société. La preuve dans cet article qui décrit l’influence des professeurs sur le choix des filles dans le cursus scolaire.
Donc, les filles jouent aux voitures et pourront devenir mathématiciennes tandis que les garçons pourront exceller en art et devenir danseur. Le but est de guider nos enfants afin qu’ils découvrent et utilisent leurs forces, quelles qu’elles soient. C’est la clé de leur épanouissement.
3) « Je te souhaite d’avoir un enfant comme toi plus tard ! ».
Sous-entendu : « c’est un calvaire en tant que parents que te t’élever. J’espère que tu souffriras autant que moi plus tard ! ».
L’enfant pourrait rétorquer « oui, j’aurai beaucoup de chance et j’aimerai mon fils/ma fille de tout mon coeur, inconditionnellement ».
4) « Ta mère/ton père est un idiot ».
Les parents sont les modèles des enfants. Dénigrer l’un des deux parents ainsi est source de souffrance pour l’enfant. De plus, la critique émise touche aussi l’enfant directement. Il se sent jugé personnellement.
5) « Tu es comme moi, j’étais nul(le) aussi en math ! »
Votre enfant n’est pas vous. Si vous aviez des difficultés en math et votre enfant bloque sur un problème ou ramène une mauvaise note, faites table rase de votre passé et aidez-le à s’entrainer pour réussir. Mieux, imaginez votre enfant comme un génie en math. Vous allez avoir une jolie surprise. 🙂
6) « Tais-toi ! »
Le « tais-toi » est une gifle. Vous appréciez qu’on vous le dise ?
Si votre enfant ne doit pas parler dans telle ou telle circonstance, expliquez-lui avant. Sinon, écoutez-le afin qu’il vous confie ce qu’il tient absolument à vous dire. Une fois le besoin d’attention assouvi, tout ira bien.
Je vous invite à lire cet article sur l’écoute bienveillante.
7) « Tu ne peux pas être comme ton frère/ta soeur ? »
Cette expression va attiser la jalousie et écorner l’image de votre enfant. Il sera rancunier car humilié.
8) « Arrête de pleurer ou je vais te donner une bonne raison de le faire ».
Entre menace et répression des émotions, cette expression est un déclencheur d’émotions négatives pour votre enfant. Passez plutôt en mode écoute active. Voir cet article sur la colère.
9) « Pourquoi tu ne réussis jamais rien ? »
Les enfants apprennent de chaque expérience. Il est donc nécessaire de les encourager à se dépasser. Cette expression a un effet inverse. A force de l’entendre, il ne tentera plus rien, de peur d’échouer.
10) « Il n’y aucune raison d’avoir peur, vas-y ! ».
La peur est une émotion qui ne s’éteint pas quand on lui ordonne. Lorsqu’un enfant a peur, il faut l’écouter, l’aider à verbaliser, identifier les sources de crainte et renforcer la confiance.
11) « Tu n’avais qu’à écouter ! Je te l’avais dit ! ».
Cette expression n’est pas glorieuse. Il s’agit d’une sorte de vengeance voilée que l’enfant vit mal. Il ne grandit ni le parent, ni l’enfant. En revanche, un feedback et une réparation sont porteurs.
12) « Tu es méchant/méchante ».
Les étiquettes sont néfastes. L’enseignement sera efficace si vous dites ce que vous ressentez et que vous demandez un changement de comportement de votre enfant en décrivant sans le juger personnellement (voir la CNV).
13) « Je déteste mon corps ».
La bienveillance envers soi même est une clé de l’estime de soi. Si vous vous dévalorisez, vous critiquez, votre enfant fera de même pour lui.
14) « Je vais le faire à ta place ».
Ne vous substituez pas à votre enfant sur les tâches qu’il est capable d’accomplir. Laissez-le faire afin qu’il gagne en autonomie et se sente responsable.
15) « C’est normal, c’est un verseau/lion/bélier ».
Les horoscopes nous manipulent. Ce que nous y lisons nous influence et nous agissons pour nous rapprocher de leurs prédictions. Votre enfant est comme il est, quelle que soit sa date de naissance. Ne lui imposez pas de personnalité ni de destin. Lire cet article pour plus de détails.
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