Elle a réussi à arrêter de râler sur ses enfants. Elle partage son expérience dans un livre
Nous râlons car un de nos besoins n’est pas satisfait. Le problème est lorsque nous râlons, nous déclenchons soit la fuite, soit la riposte, soit le mutisme chez nos enfants. C’est en tout cas, parfaitement inefficace dans le cadre de l’éducation et inefficace de manière générale car râler, ce n’est pas agir constructivement.
Il y a donc d’autres façons de communiquer pour vivre mieux et satisfaire les besoins de tous sans stress. Car ne l’oublions pas, ne plus râler ne signifie pas tout accepter. 🙂
Christine Lewicki nous raconte son expérience et nous présente son livre :
Comment savoir que nous râlons ?
Nous râlons lorsque nous nous exprimons ainsi :
– en étant victime de la situation et en cherchant un coupable (positionnement)
– en ruminant (ton)
– en n’ayant pas le mot juste, que nous exagérons ou amplifions nos propos avec des « toujours » et des « jamais ».
21 jours ? Pourquoi pas 10 ?
Râler est une habitude au même titre qu’arrêter de râler. Les scientifiques ont démontré qu’il fallait 21 jours pour que de nouvelles connexions se mettent en place dans notre cerveau pour adopter une nouvelle habitude. C’est par conséquent un programme de cette durée qui est proposé.
Mais attention, il s’agit de 21 jours consécutifs !
Le challenge « j’arrête de râler »
Christine Lewicki et Florence Leroy nous proposent de porter un bracelet pour indiquer à quel moment nous râlons. Ainsi, nous commençons à le porter à gauche et dès que nous râlons, nous le passons à droite. Ainsi, le compteur de jours est remis à 0 et il faut tout recommencer.
L’avantage de ce bracelet est que cela démontre publiquement notre engagement et nos efforts. Et cela pourrait bien devenir le signe de ralliement de tous les râleurs-mais-je-me-soigne de votre entourage ! 🙂
Les règles
Voici les règles du challenge :
– je ne râle pas pour ne pas ancrer mes frustrations dans ma réalité et pour apprendre à puiser dans mes ressources
– si je râle en silence, cela ne compte pas
– je communique directement avec les personnes concernées par mon problème (selon les principes de la communication non violente)
– quand j’exprime une frustration, je le fais sans accuser et sans dramatiser. Je parle de ce que je ressens et j’apprends à avoir le mot juste. Je décris le plus fidèlement possible, comme un écrivain ce qui se passe en moi (mes émotions) et ce que je vois.
Ainsi au lieu de dire « combien de fois vais-je devoir te demander de ranger ton manteau, c’est à croire que tu as les oreilles bouchées ! »
Nous préfèrerons : « Je vois un manteau par terre. » ou encore « Cela me dérange car, à chaque fois que je passe, je manque de marcher dessus. »
Ou encore une formulation de type « j’ai besoin que… » car, finalement, pourquoi ne pas appeler un besoin un besoin ?
Retenons ainsi l’emploi du « je » (et non du « tu » qui juge et accuse) et du mode descriptif.
Les astuces pour une communication positive et bienveillante :
J’aime cette citation trouvée dans le livre :
« La bienveillance est le langage qu’un sourd peut entendre et qu’un aveugle peut voir. » Mark Twain
– l’empathie est essentielle dans la réussite de rapports humains. Ainsi, apprendre à détecter et comprendre les émotions d’autrui est un atout de choix. Pour cela, il faut avoir fait un travail sur soi. Être capable d’accepter nos propres émotions et de les exprimer. L’étape suivante est de savoir écouter à la fois avec notre cerveau mais aussi avec notre coeur notre environnement humain. Face à un enfant, cela implique de l’aider à verbaliser ce qu’il ressent sans le juger.
A cet effet, un tableau très utile est fourni dans l’ouvrage :
– l’attention est une preuve d’amour. Un enfant a besoin que ces parents lui donne des preuves d’amour et de reconnaissance. L’attention est la première de ces preuves. Je parle là d’une attention authentique et profonde, une attention bienveillante. Si vous n’accordez pas cette attention, votre enfant trouvera le moyen de l’obtenir, y compris par des comportements qui vous paraitront « insupportables ».
– l’exemplarité au coeur de la bienveillance : si nous n’incarnons pas la bienveillance dans nos actes et nos paroles, nos enfants ne l’apprendront pas. Les enfants nous regardent, nous écoutent, nous imitent, forgent des croyances qu’ils garderont toute leur vie ( et cela leur demandera un énorme investissement que de les changer). Si vous commettez une erreur, n’hésitez pas à vous excuser et à montrer que vous vous engagez à la réparer. Vos enfants vous imiteront.
– le renforcement positif au coeur du comportement de l’enfant : j’ai déjà consacré quelques articles sur le sujet du renforcement positif (ici par exemple). Je vous invite à lire également quelle est la meilleure manière d’encourager un enfant (sans le féliciter ou le récompenser). L’idée du renforcement positif est de remarquer et d’encourager les efforts et les intentions afin qu’un comportement s’installe.
– la gratitude : être reconnaissant pour ce que l’on a est un pilier du bonheur. Apprenez vous-même à lister ce pour quoi vous êtes reconnaissant et enseignez cet art à vos enfants.
– dites ce que vous voulez, pas ce que vous ne voulez pas : « Ne cours pas » est inefficace car il fait naitre dans la tête de l’enfant l’image d’une course. Dites plutôt « Marche lentement« .
Si vous devez arrêter l’action d’un enfant immédiatement, dites lui « Stop » et enchainez sur les consignes à la forme affirmative.
– il n’est jamais trop tard pour bien faire ou recommencer. Prendre conscience de nos faux pas est une chance de mieux recommencer. La réussite sans échec est une utopie.
– considérez que le problème n’en est plus un. C’est une astuce d’une grand simplicité mais j’ai pu la tester avec succès ! Changer d’attitude mentale n’est finalement pas si compliqué.
– supprimez les regrets : « j’aurais dû… » « si j’avais… » sont des expressions parasites. Concentrez-vous sur les solutions et parlez au présent.
Conclusion :
« J’arrête de râler sur mes enfants et mon conjoint » de Christine Lewicki et Florence Leroy est un excellent concentré des meilleures pratiques de parentalité positive (et de développement personnel).
On y trouve des recettes à appliquer immédiatement et l’idée du challenge de 21 jours rajoute un côté amusant et fédérateur.
Très efficace.
Disponible sur Amazon.fr.
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Merci encore une fois pour ce bel article, j’ai lu ce livre l’année dernière, il a changer ma vie!
C’est grâce aux conseils de Christine Lewicki que je suis sortir de mon rôle de victime, mon regard à changé, je suis plus tolérante, je m’intéresse à l’éducation bienveillante, la communication non violente,… depuis j’ai découvert la psychologie positive et ma vie à une bien plus de saveur. Mon challenge n’est pas encore réussie mais il y a tellement de positif dans ma vie et dans ma famille depuis tout ça, si vous ne l’avez pas encore foncez l’acheter il en vaut la peine!