Comment limiter les disputes dans les fratries
Vos enfants se disputent sans cesse ? Vous ne savez plus comment vous y prendre ? Je vous propose de lire les conseils du Docteur Stephane Clerget.
Défusionnez-les
Lorsque les frères et soeurs sont trop proches, les risques de conflits sont importants. Le désir inconscient de chacun est en effet d’être reconnu comme une personne à part entière. En tant que parents, nous pouvons favoriser ce cheminement par nos actes.
– adaptez les activités de loisir à chacun d’eux.
– attribuez des tâches valorisantes à chacun (voir les règles).
– n’offrez pas un cadeau à l’un quand vous en offrez à l’autre car cela deviendra un dû, encouragera les comparaisons et amplifiera le matérialisme de l’enfant.
– appelez les enfants par leur prénom (et ne pas dire « vous »).
– ajustez les autorisations et activités en fonction de l’âge de chacun (comme l’heure de coucher qui va varier, l’autorisation de sortie, les films au cinema, etc.)
– si possible, chacun dormira dans sa propre chambre.
Prévenez et guérissez la jalousie
La jalousie peut s’installer progressivement avec les années. Elle provient des doutes et de perception de la différence de traitement des besoins de l’enfant par ses parents. Ainsi, le besoin d’attention et de reconnaissance peut être remis en question avec la naissance d’un frère ou d’une soeur.
Ce déficit dans la satisfaction des besoins de l’enfant se traduit par l’apparition de la jalousie. Voilà ce que vous pourriez faire pour minimiser cet effet :
– ne comparez jamais les enfants entre eux (que ce soit une comparaison positive ou négative). A ce sujet, attention aux comparaisons symboliques cachées : lorsque le dernier récupère les habits de son ainé.
– ne les mettez pas en concurrence.
– ne donnez pas l’un en exemple à l’autre.
– rappelez que l’amour parental ne se divise pas, il se multiplie.
– établissez des nouvelles règles pour assurer la protection de chacun (communication non violente des deux côtés).
– assurez au moins 20 minutes par jour d’attention exclusive à chaque enfant.
– maintenez ou adaptez des activités communes entre au moins un des parents et un enfant.
– ne cherchez pas de coupable : lorsqu’une bêtise est faite, n’interrogez pas les enfants sur le responsable. Prônez une approche collaborative et communicative. Les accusations attisent les rivalités et servent d’armes pour dominer. Donc, parlez, rappelez les règles, soulevez la question « comment réparer ? » et responsabilisez chacun pour trouver des solutions. Faites cela en réunion de famille.
La communication positive et constructive
La communication saine et positive commence par l’écoute et l’acceptation des émotions de chacun. Elle se poursuit pas un style descriptif sans jugement ni étiquette.
– bannissez les expressions anti-émotion (elle sont ici)
– utilisez des phrases positives et des formulations qui encouragent l’enfant à écouter.
– apprenez-leur la communication non-violente.
– encouragez les efforts et les intentions de chacun.
– complimentez de la bonne manière.
– enseignez-leur l’art de s’excuser (voir cet article) et ce sera ainsi l’occasion de développer leur empathie.
Renforcez l’esprit d’équipe
Il est possible de transformer la rivalité en esprit d’équipe.
– confiez des tâches où chacun pourra jouer un rôle (mettre la table par exemple : l’un mettra les assiettes, l’autre les couverts).
– organisez des jeux de société en coopération.
– simulez des activités ludiques ou sportives « parents contre enfants » et fêtez cet instant commun (non le résultat).
– soumettez-leur l’idée d’une pièce de théâtre ou d’une chorégraphie de danse qu’ils pourraient présenter aux parents.
Et enfin, donnez l’exemple
Votre discours tombera complètement à plat si vous ne montrez pas l’exemple dans votre couple.
Vous devrez donc vous-aussi vous former par exemple à la communication non-violente ou encore à la gestion des émotions.
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