Les phrases à dire à votre enfant pour qu’il n’abandonne pas.

La persévérance ne se commande pas chez l’enfant. Il s’agit d’un mécanisme qui se déclenche en activant les leviers de la motivation. 

Qu’est ce qui motive votre enfant ? C’est une des questions auxquelles vous allez pouvoir répondre en suivant le processus suivant.

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Etat des lieux

Commencez par une phase d’observation. A quel moment votre enfant fait-il preuve de ténacité ? Avez-vous identifié les domaines dans lesquels il aime passer du temps ? Quand est-il à la fois actif et concentré ?

A l’inverse, quelles sont les tâches qui semblent l’ennuyer rapidement ?

Une fois que vous aurez les deux listes, le travail de communication va pouvoir commencer.

Je rajouterai une étape encore plus fine dans ce dépistage : faites-lui passer ce test pour déterminer ses forces. Au plus il les utilisera, au plus il sera dans le flow.

 

Renforcement de la confiance en soi

Je vous invite à lire les phrases de la confiance en soi présentes dans cet article en guise de cadre.

Ensuite, confiez régulièrement des tâches ménagères à votre enfant afin qu’il se sente utile et qu’il s’entraine à agir avec un résultat concret et visible. Dites-lui combien vous êtes reconnaissant pour son aide.

Je vous conseille de mesurer également son estime personnelle avec cet exercice.

Enfin, encouragez-le à s’approprier les phrases et les postures du pouvoir.

 

Les phrases à dire à votre enfant :

 

« J’ai remarqué que tu continuais à pratiquer la guitare malgré les fausses notes et tu abandonnes plus rapidement les mathématiques. Qu’est-ce qui rend plus facile/plaisant la guitare que les mathématiques ? « 

Servez-vous de la liste des activités que votre enfant semble apprécier et celles qui semblent l’ennuyer. Puis faites un exercice d’imagination pour transposer un univers à l’autre. « Si j’ai 18 notes sur ma portée et que j’ai 4 portées, combien vais-je jouer de notes au total ? ». Ainsi, les facilités d’un univers serviront dans l’autre. 🙂

 

« Les mathématiques semblent te frustrer. Je me demande si tu ne les aimes pas parce que tu ne les comprends pas ? « 

Faire preuve d’empathie avec ce type de phrases est une approche gagnante sous de nombreux aspects. Cela permet de faire comprendre à l’enfant que ses émotions sont reconnues (et acceptées), de dépister le besoin (de compréhension ou autre) et d’acquérir un vocabulaire des émotions qui lui servira toute sa vie.

 

« Nous avons acheté la tenue et la raquette qui te plaisaient et tu souhaites arrêter le tennis après trois séances ? Afin d’amortir nos frais, je te propose de continuer encore un mois et je serai ravi de m’entrainer avec toi à partir de maintenant. Qu’en dis-tu ? »

Vous rappelez ainsi à l’enfant que ses actes ont des conséquences et un coût.

Le fait de lui proposer de continuer pendant 30 jours va le sécuriser. Après tout, 30 jours, c’est peu ! Cette période sera cependant essentielle car l’enfant prendra probablement goût à l’activité en la pratiquant (et si vous remarquez verbalement ses progrès).

 

« Sais-tu que Thomas Edison a échoué 10000 fois avant de parvenir à élaborer la première ampoule électrique ? Tu imagines que grâce à lui, nous pouvons lire ensemble le soir ? »

L’exemple de Thomas Edison est un de mes favoris car il est « lumineux » au vrai sens du terme. Ainsi, l’enfant visera la lumière. 🙂

 

« Chaque erreur te rapproche du succès. »

Vous pouvez représenter cette affirmation avec un dessin d’escalier. Chaque marche est un échec/une erreur. Dès qu’on a appris de cette erreur, on passe à la marche suivante…ou on prend l’Escalator quand on comprend tout d’un coup !

 

« Quelle émotion ressentiras-tu lorsque tu auras réussi ? « 

Cette phrase permet à la fois de faire naître l’image du succès et aussi de ressentir les émotions agréables relatives (comme la joie). Or, la joie booste les capacités intellectuelles (voir cet article).

 

« Raconte-moi comment tu imagines la victoire ? »

Nous sommes là aussi dans la visualisation (et la programmation neuro-linguistique). Le fait de raconter consolide les images et souvenirs en donnant du sens aux pensées.

 

« Tu préfères que nous jouions ensemble aux jeux vidéo ou que nous rendions visite à mamie une fois que tu auras fini ? »

Encore une projection positive avec un attrait supplémentaire et un choix. L’attrait supplémentaire est la visite à mamie où l’enfant pourra lui raconter son succès. La présentation de choix place l’enfant comme acteur autonome.

« Je suis conscient des efforts que tu fais. Je suis fier de toi, que tu réussisses ou non. »

Le rappel de l’attachement et de l’amour inconditionnel est un puissant moteur pour l’enfant.

 

« Lorsque je ne trouve pas la solution pour résoudre un problème dans mon travail, je prend une longue inspiration pour vider ma tête, je souris, je serre le poing et je dis « Tu n’es pas le premier problème que je résous et tu ne seras pas le dernier ! ».

Le témoignage personnel a du poids car nous sommes les modèles de nos enfants. De plus, nous profitons ici pour suggérer un rituel de remotivation. Prenons un ton théâtral pour l’amuser. C’est encore mieux !

 

« A ton avis, l’eau est-elle plus forte que la pierre ? »

En dehors de l’aspect ludique de cette devinette, la leçon est que la persévérance est très puissante. L’eau érode la pierre au fil du temps.

 

« Que ferait ton héros préféré ? »

Ce petit jeu d’imagination va conférer à l’enfant les qualités de son héros. Vous lui rappellerez qu’il peut utiliser cette astuce quand bon lui semble puisque son héros veille sur lui dans sa tête.

« Tu es plus puissant que tu ne crois. »

L’espoir et le dépassement de soi par une affirmation positive. Efficace.

 

« Tu es capable. »

Phrase de renforcement de la confiance en soi.

 

« J’ai confiance en toi. »

Phrase de renforcement de la confiance en soi.

 

« Tu as le temps. »

Cette phrase diminue le stress lié au temps.

 

« Tu seras bientôt capable d’aider tes copains à leur expliquant que tu as compris ! » 

L’enfant va ainsi s’imaginer dans un acte altruiste et social. Saine motivation que voilà.

 

« Tu as réussi ! J’ai vu que tu avais fait ceci, puis ceci, et à ce moment tu as pensé à cela… »

Décrire le cheminement de l’enfant vers le succès (sans juger) lui permettra de renforcer son souvenir et de créer de l’ancrage positif.

 

« Tu n’as pas réussi pour le moment, mais ce n’est qu’une question de temps. »

Le « pour le moment » ou « encore » redonne de l’espoir et rende l’échec éphémère plutôt que définitif.

 

« Souhaites-tu que nous cherchions ensemble ? que nous allions à la bibliothèque « 

 

Les phrases et les techniques à éviter 

Passons aux méthodes contre-productives.

Crier, menacer, insulter, marchander, culpabiliser, comparer, dévaloriser…sont des poisons pour l’enfant.

 

« Si tu arrêtes le tennis tu peux mettre une croix sur ta console de jeu ! »

« ça m’a coûté les yeux de la tête ! Je suis à découvert à cause de toi ! Et tu abandonnes !!! »

« Tu es vraiment nul ! »

« Tu n’as pas le droit d’abandonner. »

« Tu veux que tout le monde te traite de looser ? »

« J’ai honte de toi… »

« Ton frère a tout réussi, lui ! »

« Moi j’ai réussi au moins. »

 

Nous travaillons en ce moment sur un ebook à propos de la parentalité « épanouie ».

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