Empathie et bienveillance développent le cerveau des enfants
Comme à son habitude, Catherine Gueguen nous explique avec grande clarté les dernières découvertes en neurosciences affectives, discipline pour le moins récente qui permet de mieux comprendre le fonctionnement du cerveau des enfants et d’adapter notre attitude.
A retenir :
- Toute expérience émotionnelle transforme en profondeur le cerveau affectif comme intellectuel.
- Plus l’enfant est jeune, plus le cerveau est malléable et modifiable.
- Le cerveau des jeunes enfants est immature et leur cortex préfrontal ne peut pas gérer les émotions. Ainsi, lorsque des parents ne répondent pas aux cris et aux larmes d’un enfant, des molécules de stress se sécrètent : le cortisol.
En trop forte concentration, ce cortisol est destructeur pour les neurones.
- Au contraire, les câlins, la douceur, le maternage font maturer le cerveau et notamment le cortex préfrontal et l’hippocampe. Ce dernier est fortement impliqué dans l’apprentissage et la mémorisation.
Autre effet du maternage : la sécrétion du BDNF qui permet aux cellules cérébrales de bien se développer et d’avoir de bonnes connexions.
Autre molécule sécrétée : l’ocytocine qui réduit le stress et développe l’empathie.
- Cas concret : un enfant mord un autre enfant.
Là encore, c’est du côté de l’immaturité du cerveau que se trouve l’explication de ce geste. L’enfant est débordé par son cerveau émotionnel. C’est le cerveau archaïque, programmé pour notre survie, qui prend le relai. Ce cerveau provoque trois types de comportement : la fuite, la paralysie ou l’attaque.
L’enfant a donc des réactions instinctives qu’il ne peut pas contrôler seul. Dans ce cas, l’enfant mordra pour se défendre.
- Lorsque les parents punissent, humilient , l’enfant est encore plus stressé et cela retarde d’autant plus la maturation de son cerveau. Le cortex préfrontal ne sera pas assez opérationnel pour maitriser les émotions et les impulsions.
En ce qui concerne les gifles et les fessées, elles causent des troubles du comportement chez l’enfant.
Les enfants exposés à cette violence répétée deviennent anxieux, déprimés et agressifs. De plus, les futurs adultes qu’ils seront auront plus de risques d’être violents, peu empathiques et sujets aux addictions (drogue, alcool, etc.).
La bienveillance, qui n’est pas du laxisme, est donc la clé du développement de l’enfant. Être bienveillant, c’est établir un cadre, écouter les émotions, fixer des règles, encourager les efforts et les intentions, être présent et donner attention et amour.
Cette attitude nécessite parfois de prendre conscience des mécanismes inconscients et autres croyances erronées issus de notre propre éducation. Les vidéos de Catherine Gueguen favorisent cet éveil de conscience et un changement de trajectoire.
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