Pourquoi tombons-nous toujours sur les mêmes personnes et dans les mêmes situations ?
On a parfois le sentiment que notre vie est une boucle. On revit les mêmes situations, on rencontre les mêmes types de personne, on éprouve les mêmes émotions, bref, on a l’impression de se retrouver dans les un grand huit qui nous ramène systématiquement au point de départ. Et nous finissons par penser qu’il n’y a pas d’autre monde que cet éternel grand huit… d’ailleurs, nous établissons des règles de cet univers interprété :
« Je suis nul(le) », « Les gens critiquent tout le temps », « je n’arrive jamais à rien », « je tombe toujours sur des histoires d’amour sans lendemain », « on ne peut faire confiance à personne », « je n’ai jamais de chance », « on est de mauvais parents », etc.
Comment en sortir ???
Tout d’abord, comprenons pourquoi nous en sommes là.
Le mini-scénario
Dans son livre « les autres et moi« , Isabelle Filliozat nous explique que nous suivons au quotidien un mini scénario, que l’on nomme aussi « le circuit du sentiment parasite« . Nos croyances provoquent des comportements qui ont une incidence sur notre entourage qui réagit de telle manière que nous ne faisons que consolider ce que nous croyons. Croyance->action->réaction->consolidation de la croyance. Donc, partout où nous nous rendons, nous emportons un cortège de croyances qui nous font reproduire les mêmes comportements et provoquent donc les mêmes réactions… On est dans une boucle rétroactive !!! C’est comme si nous étions programmés…
Et nous le sommes en réalité ! Ces programmes viennent principalement de notre éducation. Nous avons intégré des schémas de vie en fonction de ce que nous avons entendu, ce que nous avons observé, ce que nous avons compris, ce qu’on nous a obligé à comprendre…
Ainsi, quand on nous a dit et répété encore et encore que le monde était dangereux, que nous devions nous estimer heureux de ce que nous avions et donc de ne pas exprimer de tristesse, que nous méritions des châtiments parce que nous faisions « mal », que les gens étaient fourbes et qu’il ne fallait rien leur confier, que l’affection et l’amour étaient conditionnels, que nous étions comme nos parents, que nous n’avions aucune volonté, qu’on se résumait à une étiquette, etc. nous avons transformé tout cela en croyances et en comportements…qui nous enferment aujourd’hui dans une réalité qui nous est propre dans un premier temps, mais qui devient celle de nos enfants car nous reproduisons inconsciemment ce que nous croyons. Oui, inconsciemment. Jusqu’à justifier des actes malveillants que nous avons subis (comme les punitions) au nom d’une pseudo autorité qui s’appuie sur une pseudo-logique. Nous rajoutons des maillons à une chaine qui aurait dû être brisée depuis longtemps… Prêt à la briser ?
Comment nettoyer nos croyances…ou les remplacer
Pour nettoyer ou remplacer nos croyances, il est nécessaire de les connaitre. Notamment celles qui nous font du mal et nuisent à autrui. Les autres, après tout, celles qui ont des effets positifs, nous pouvons continuer à les alimenter et à les faire grandir.
Donc, ces croyances négatives comme « je suis nul » doivent être identifiées. Pour cela, il « suffit » de se demander quelle action a provoqué telle situation douloureuse. Et juste avant, quelle croyance est à l’oeuvre ?
Une fois cette croyance localisée, écrivons-la dans une colonne de gauche sur une feuille partagée en deux. L’écriture est un moyen de clarifier et d’ancrer dans l’inconscient.
Sur la colonne de droite, imaginons une croyance plus acceptable. Fiez-vous à vos émotions pour faire un choix car elles symbolisent vos besoins . Et dessous de cette nouvelle croyance, commençons par décrire des expériences qui abondent dans ce sens.
Exemple :
A gauche : je suis nul.
A droite : je réussis à faire des trucs
En dessous à droite :
- je sais coudre
- j’ai déjà réparé un objet
- je cours 5 km trois fois par semaine
- j’ai obtenu cette place que je convoitais
- j’aime ma famille et nous rions beaucoup !
- …
Vous avez compris la mécanique.
Dialogue avec l’enfant intérieur
Pour se débarrasser de croyances négatives (dans le sens « douloureuses »), il est parfois nécessaire de remonter dans le temps, au moment où les croyances ont été plantées. Une fois à cette époque-là, un dialogue avec son enfant intérieur est plus que profitable. Rassurez-le, montrez-lui de la bienveillance et de l’amour inconditionnel, soulagez-le, redonnez-lui confiance. Offrez-lui les permissions/droits qui lui manquent :
Tu as la permission d’être toi-même.
Tu as la permission d’être un garçon ou une fille.
Tu as la permission d’éprouver du plaisir.
Tu as la permission de faire confiance.
Tu as la permission d’appartenir à un groupe.
Tu as la permission d’être proche.
Tu as la permission d’être un enfant.
Tu as la permission de grandir.
Tu as la permission de savoir.
Tu as la permission de penser.
Tu as la permission de réussir.
Tu as la permission d’être triste.
Tu as la permission d’avoir peur.
Tu as la permission d’être en colère.
Tu as la permission d’être joyeux.
Tu as la permission d’exister.
Tu as la permission d’être en bonne santé.
La nécessaire rupture
Pour faciliter la destruction ou la modification des croyances, le fait de couper les ponts et de changer de cadre est souvent inévitable. En effet, cette « rupture » peut permettre un réveil. Ainsi, des parents et un entourage nocifs pétris de croyances néfastes doivent être mis à l’écart afin de casser leur influence qui empêche la résilience. Il s’agit de s’éloigner, mais pas définitivement. Seulement le temps de la reconstruction et en leur expliquant que vous en avez besoin.
Une fois vos nouvelles croyances en place et bien enracinées, vous pourrez essayer de les aider à sortir de leur réalité…mais il faudra s’armer de patience et d’amour.
Attention : chemin difficile
La remise en cause et le remplacement des croyances prend du temps et il est périlleux d’utiliser une stratégie « simplifiée » d’adoption de nouvelles croyances positives sans traiter les anciennes.
On peut effectivement adopter de nouvelles croyances positives que l’on trouve dans des livres ou qu’on invente. Exemple : si je pense très fort à quelque chose, je vais l’obtenir (loi de l’attraction).
Nouvelle position existentielle
Voici un tableau extrait des enseignements de l’analyse transactionnelle qui croise notre perception de nous-même et des autres. C’est un moyen de prendre conscience et d’agir avec un objectif clair.
Quelques outils pour compléter :
Plus de 20 puissantes croyances positives à adopter
Exercice pour évaluer l’estime de soi pour les enfants et les adultes
Estime de soi et communication : ouvrez la fenêtre (de Johari)
32 conseils de Christophe André pour augmenter son estime de soi
Les affirmations à répéter pour avoir confiance en soi
Sources :
« les autres et moi » d’Isabelle Filliozat
« trouver son propre chemin » d’Isabelle Filliozat
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