Utiliser l’empathie pour résoudre ou éviter les conflits

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« L’empathie est une capacité innée chez l’humain et de nombreux animaux, qui consiste à être capable, automatiquement, sans efforts particuliers ni compliqués, de ressentir dans quel état émotionnel se trouvent les personnes autour de nous : parce que nous sommes des humains, nos cerveaux savent lire et décrypter ce que ressentent les autres humains. »  nous explique Christophe André.

Mieux, l’expression d’empathie permet même de désamorcer les conflits tandis qu’une empathie nulle augmente les tensions ! C’est le thème principal de cet article. 

 

Quelques exemples (via)

Voici quelques exemples de conversation avec et sans empathie afin de fixer les idées.

Exemple 1 : scène du quotidien 

Situation : votre conjoint conduit trop vite.

Réaction sans empathie : Ralentis ! Tu conduis encore trop vite !

Réaction avec empathie : Je sais que tu aimes bien conduire vite mais, mois, je me sens mal.

 

Exemple 2 : parents/enfants 

Situation : votre enfant ne veut pas venir chez sa grand-mère

Réaction sans empathie : Tu vas venir sinon je te prive de console ! Ce n’est pas bien de ne pas aller voir sa grand-mère !

Réaction avec empathie : Je suis conscient que tu préférerais rester à la maison, mais j’aimerais que tu viennes avec moi.

 

Exemple 3 : au travail

Situation : Votre collaborateur n’a pas fini un travail qu’il vous avait promis.

Réaction sans empathie : Je vous avais dit que c’était urgent ! Urgent !!! Vous comprenez ????

Réaction avec empathie :  Je comprends que vous ayez beaucoup de travail mais je suis contrarié. Que proposez-vous pour tenir les délais ?

 

La méthode empathique pour résoudre ou éviter les conflits consiste donc à :

  1. observer et écouter attentivement l’autre pour déterminer les émotions qu’il ressent (nous sommes équipés pour cela grâce aux neurones miroirs)
  2. décrire ce que nous comprenons de la situation (sans juger) avec un message « je » et non « tu » car le « tu » mène immanquablement à un reproche, une menace (et à un repli/attaque de l’autre).
  3. partager notre ressenti toujours avec un message « je » (outre le fait d’informer l’autre, la verbalisation émotionnelle diminue l’intensité de notre émotion)
  4. formuler une demande claire (pour satisfaire nos besoins) ou proposer des choix

C’est ainsi que l’on dépasse le problème (sujet au conflit) pour s’orienter vers des solutions raisonnables ou des négociations (toujours dans le calme).

Moins de stress et plus d’efficacité !

Découvrons l’écoute active : LA méthode empathique par excellence

L’écoute active est une façon d’écouter basée sur l’empathie. La règle d’or de cette écoute est « J’accepte l’autre tel qu’il est. » Dans les faits, cela se traduit par une reformulation sans jugement, une verbalisation émotionnelle, etc. « D’après toi,… » « Je vois que… » « Tu dis que tu ressens de la peine… » »D’après toi… »
Conséquences : sentiment d’être compris, respecté, confiance en soi.

 

Voyons ce que cela donne dans une relation parent/enfant :

(via L’atelier Gordon) :

Situation : Votre fille de 10 ans rentre de l’école pas très bien, son visage est triste et fermé. Quand vous lui posez des questions, elle élude et part dans sa chambre :  « je vais bouquiner ». Vous vous sentez démuni et inquiet, impuissant.

La réponse de Thomas Gordon

L’Ecoute active : Elle débutera par une ouverture de porte, une invitation : « je ne te sens pas dans ton assiette ce soir, cela ne va pas ? »

Voici 2 solutions :

1. L’enfant dit : « Oh ce n’est rien, je suis crevée c’est tout »

Ne pas insister, et laisser la porte ouverte.

« Ok, tu sais où me trouver si tu souhaites m’en parler »

2. L’enfant lâche : « Je sais c’est ridicule mais c’est pas marrant d’être première de la classe »

Votre enfant a un problème, c’est le moment de vous centrer sur lui et d’écouter ce qu’il a sur le cœur en reformulant ses mots et son ressenti.

« Tu veux dire qu’être première de la classe t’apporte des ennuis »

« Oui, ils disent tous que je suis la chouchoute de la maîtresse, ils se fichent de moi »

« Et toi tu te sens triste qu’ils disent cela »

« Oui, j’ai l’impression que personne ne m’aime dans cette classe »

« Personne ne t’aime ? »

« Bon j’exagère, j’ai bien Marine et Anaïs mes copines, mais j’en ai marre d’Eva et Victoria »

« Si je comprends bien ce sont ces deux-là qui te posent problème »

« Oui, et je ne sais pas comment réagir. Je me sens idiote face à leurs moqueries, et du coup elles en profitent »

Aider son enfant à définir son besoin

« Tu as l’impression que ta gêne les encourage à se moquer de toi ? »

« Oui »

« Donc si tu arrivais à réagir différemment, tu te sentirais mieux ? »

« Oui »

« Qu’est-ce que cela permettrait d’important pour toi ? »

« Je serais détendue et heureuse »

Aider son enfant à trouver et choisir des solutions pour répondre à son besoin qui est : arriver à avoir une réaction face à leurs moqueries, qui te permette d’être détendue et heureuse.

Débuter alors un vrai brain-storming en lui demandant ce qu’elle pourrait faire, par exemple :

« Je pourrais leur dire que je m’en fous d’être la chouchoute »

« Je pourrais leur dire que je me moquerai d’elles aussi quand elles seront première de la classe »

« Je pourrais dire pff et les ignorer »

Laisser l’enfant évaluer puis choisir la ou les solutions qu’il souhaite appliquer.

 

Argument final : L »EMPATHIE REND HEUREUX

Je laisse la parole au Dr Catherine Gueguen pour vous encourager à développer votre empathie pour mieux communiquer et…être plus heureux. Le bonheur comme un argument final !

Sources : 

La force des émotions (livre) (François Lelord et Christophe André)

L’atelier Gordon

Et n’oublie pas d’être heureux (Christophe André)

 

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