Pourquoi l’expression « Ne t’inquiète pas » ne fonctionne pas
Pour calmer l’inquiétude de quelqu’un, enfant ou adulte, inutile de lui dire « ne t’inquiète pas ». Si vous l’employez, il pourrait même y avoir des conséquences inverses à celles attendues : une augmentation de l’inquiétude ! 5 raisons à cela.
Raison 1 : Inconsciemment, le cerveau a tendance à transformer la négation en affirmation. Donc « ne t’inquiète pas » sera compris comme « Inquiète toi ».
Raison 2 : Une injonction ou un conseil sera toujours moins efficace qu’une question pouvant guider vers une action constructive : « Quelles sont les raisons de s’inquiéter ? » « Ces raisons sont-elles valables ? » « Quelles actions te permettraient d’être serein ? »
Raison 3 : L’inquiétude est un message de nos émotions et de notre intuition (cette dernière est un calcul express des risques et des opportunités basés sur l’interprétation de nos expériences passées). Il est donc important de ne pas l’ignorer. Sans quoi, nous risquons de perdre l’habitude de nous référer à nos émotions, indispensables à la prise de décision et à la compréhension d’autrui (et de soi).
Raison 4 : Seule la personne qui ressent l’inquiétude est capable de la calmer. On revient donc à la question de la raison 2. Cette question déclenche un questionnement et une analyse interne.
Raison 5 : Parfois, l’inquiétude n’en est pas. Donc autant éviter de l’évoquer car elle pourrait bien apparaitre à la place d’un autre ressenti, qui lui, est valable et mérite attention.
Dernière chose : il apparait, par la magie des prophéties auto-réalisatrices, que le fait de ne pas étiqueter une personne comme « inquiète » empêche que cette personne s’imagine et se comporte comme quelqu’un qui possède un caractère inquiet. Donc, repoussons l’adjectif « inquiet ». Une personne n’est pas inquiète ou sereine à plein temps. Tout est passager et des micro moments de doute ne sont pas révélateurs d’un état figé à vie. Le cerveau évolue, l’homme évolue.
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