3 lignes pour se libérer d’une émotion douloureuse ou calmer une colère

L’écriture a des vertus thérapeutiques. Nous pouvons l’utiliser par exemple pour nous soulager d’une émotions désagréable.

En effet, quand nous écrivons, le cerveau émotionnel où nait l’émotion communique avec le cerveau rationnel (cortex préfrontal) qui permet de réguler ce que l’on ressent et d’y donner du sens.

Ainsi, écrire « je ressens de la colère » est une phrase bénéfique pour commencer.

Mais nous pouvons aller plus loin en nous appuyant sur les haïkus.

Ces poèmes japonais de 17 syllabes constituent un exercice libérateur sur le plan émotionnel car, en plus de poser des mots sur nos états d’âme, ils en captent le contexte, agissant ainsi sur le souvenir associé à l’émotion. Enfin, ce haïku offre l’opportunité de se dissocier de l’expérience vécue.

Le poète Sôseki a expliqué ce mécanisme thérapeutique :

« Supposons que l’on soit en colère : la colère prend aussitôt la forme de dix-sept syllabes. Sa transmutation en dix-sept syllabes en fait la colère d’un autre. Une même personne ne peut en même temps se mettre en colère et composer un haïku. On verse des larmes. On métamorphose ces larmes en dix-sept syllabes. On en ressent un bonheur immédiat. Une fois réduites en dix-sept syllabes, les larmes de douleur vous ont déjà quitté et l’on se réjouit de savoir qu’on a été capable de pleurer. »

 

Quelques exemples :

 

« Je suis tellement énervé

que je pourrais mordre

Le sommet des montagnes »

(Jack Kerouac)

 

« La porte a claqué

où donc a-t-il pu partir ?

le vide tombe sur moi »

(Pascale Senk)

 

Source : « L’effet haïku » de Pascale Senk

 


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