Être super heureux ou éviter d’être malheureux ?

Et si, au lieu de vouloir être super heureux, de réussir de façon exceptionnelle, de vivre une vie amoureuse épatante, d’avoir de fabuleux amis, de vivre dans l’exaltation permanente, d’acheter les derniers smartphones à la mode, nous visions plutôt le pragmatisme en nous contentant de ne pas faire d’erreurs
C’est l’idée développée par Rolf Dobelli dans son livre « Mieux savoir bien vivre ».Il nous conseille de veiller sur les aspects négatifs plutôt que de courir après les aspects positifs de nos existences. Il s’agira donc de se focaliser sur ce qui nous empêche de bien vivre car ces points sont plus simples à déterminer et lister.

Ce n’est pas très ambitieux selon vous ?
Certes, mais une fois que nous avons consolidé et agi pour assurer une ligne de conduite pour ne pas être malheureux, ce qui demande déjà beaucoup de temps et d’énergie, nous pourrons alors nous consacrer au reste. La base, le socle, les fondations seront posées.
Ce que j’ai trouvé interessant dans ce concept de « Downside » par opposition au « Upside » est que la psychologie positive et la cohorte d’articles sur le bonheur à tout prix ont tendance à mettre une pression médiatique et psychologique sur les individus, suggérant qu’être heureux est un impératif et que celui qui ne cherche pas l’être est « décalé » voire « anormal ». Culpabilisant !
Or, avant d’être très heureux, la logique voudrait que nous nous sentions simplement bien, c’est-à-dire que les aspects de notre vie qui dégradent notre bonheur soient réglés, où du moins, en cours de « travail ».
Ajoutons que déterminer ce qui nuit à notre bonheur est plus facilement identifiable :
– L’alcoolisme
– Les drogues
– Le stress chronique
– Le bruit
– Les longs trajets domicile-travail
– Un job que nous détestons
– Le chômage
– Une relation chaotique
– Des attentes et des ambitions démesurées
– La pauvreté
– Les dettes et la dépendance financière
– La solitude
– La fréquentation de gens qui se plaignent constamment
– La dépendance aux jugements extérieurs
– La comparaison permanente avec les autres
– La victimisation
– La haine de soi
– Le manque de sommeil chronique
– La dépression
– La nervosité
– La jalousie
– La colère récurrente

Si nous parvenons à poser une action constructive devant chacune de ces lignes, nous aurons déjà parcouru un grand chemin !

Je termine avec la conclusion de Rolf Dobelli :
« Le bien-vivre consiste en grande partie à éviter les idioties, les coups de tête et les phénomènes de mode plutôt qu’à rechercher la félicité absolue. Ce n’est pas ce que vous ajoutez qui enrichit votre vie, mais ce que vous vous épargnez. Comme le dit Charlie Munger, à qui il faut concéder le génie de l’humour : « dites-moi où je vais mourir, que je n’y aille pas. »

 

À lire : « Mieux savoir bien vivre » de Rolf Dobelli

 


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