Comment fonctionnent nos émotions (et comment les gérer)
Les émotions nous rendent vivants mais sont parfois difficiles à vivre ! Le fait d’en comprendre le processus et leur place dans notre survie sur l’échelle de l’évolution, nous permettra de mieux en contrôler les effets.
Cet épisode de l’émission « C’est pas sorcier » est parfait : concis, clair, humoristique.
J’éprouve maintenant deux émotions : la gratitude (pour l’avoir découvert et avoir appris tant de choses) et la joie (de partager tout cela avec vous). 🙂
Les 6 émotions primaires
Selon les travaux de Paul Ekman, il existe 6 émotions primaires : la joie, la colère, le dégout, la peur, la tristesse et la surprise.
Elles sont innées, automatiques et inconscientes.
On les exprime face à une situation d’urgence. Elles contribuent à notre protection.
La peur nous a sauvé la vie lorsque nous étions en danger face à un environnement hostile.
Le dégout nous a permis d’éviter de mettre notre santé en danger en avalant n’importe quel aliment.
La colère peut être aussi vitale en fournissant l’énergie nécessaire pour franchir un obstacle.
La surprise, elle, éveille tous nos sens pour faire face à un évènement inconnu.
La joie permet de mieux s’intégrer à un groupe (pour être plus en sécurité).
La tristesse et les larmes sont là pour attirer l’attention du groupe afin d’y être réintégré.
Notez que nous partageons ces 6 émotions avec les animaux.
Au fil de l’évolution, l’homme a développé des émotions plus complexes comme la honte, la fierté, la gratitude, la timidité.
Les émotions primaires sont reconnaissables tout autour de la planète mais s’expriment différemment en fonction des cultures.
Si on mesure l’activité électrique du cerveau grâce à un électro-encéphalogramme en présentant une série de visages exprimant différentes émotions, on se rend compte que :
– on détecte d’abord l’émotion sur un visage avant les autres informations (comme le sexe de la personne en face par exemple).
– l’émotion est détectée bien avant que nous en ayons conscience (environ une demi-seconde plus tôt). Ce sont des réactions automatiques.
Où naissent les émotions ?
Les émotions prennent naissance au sein de notre cortex, dans notre système limbique.
L’information issue de nos sens arrive tout d’abord au niveau du thalamus, sorte de gare de triage. Puis elle bascule parallèlement sur les différentes zones du cortex liées à nos sens (une par sens) et sur les amygdales (il y en a une par hémisphère).
L’amygdale (qui détecte les évènements nouveaux) se situe au niveau de l’hippocampe qui joue un rôle dans la mémoire (d’ailleurs, on mémorise beaucoup plus facilement un évènement associé à une émotion).
C’est à ce niveau qu’apparaissent les émotions.
Les données parviennent ensuite à l’hypothalamus qui contrôle le système nerveux autonome (les réflexes vitaux, les battements du coeur, la respiration…).
L’hypothalamus retranscrit les effets des émotions sur l’organisme.
Pour preuve, lorsque nous regardons un film d’Alfred Hitchcock, il y a des pics de transpiration liés à l’émotion. On a littéralement des sueurs froides.
La régulation des émotions
Les effets se régulent lorsque les images atteignent le cortex visuel. Le cerveau comprend, pour le cas de scènes d’un film, que la situation n’est pas réellement vécue, que l’observateur est loin de la scène. C’est alors le cortex préfrontal, siège de la réflexion, qui prend le relai et calme le jeu.
La pensée seule peut jouer le rôle de stimuli. C’est le cas lorsque nous imaginons un échec ou un évènement difficile. Nous stressons par anticipation. Notre cerveau ne fait aucune différence entre ce que nous voyons et ce que nous imaginons.
Le stress chronique est très néfaste pour notre santé. Le corps reçoit trop d’adrénaline, ce qui peut causer des troubles du sommeil, des problèmes cardiaques et digestifs.
On peut évacuer les tensions en pratiquant un sport ou via la relaxation.
Les phobies
Deux sources de la phobie :
Les amygdales des personnes phobiques sont trop sensibles (le thalamus et les amygdales sont reliés par une autoroute !).
Les personnes phobiques sont incapables de se raisonner (le cortex préfrontal n’est pas sollicité).
On peut soigner les phobies via la réalité virtuelle par exemple (ou via la PNL).
Pourquoi pleure-t-on ?
Les larmes sont fabriquées par des glandes situées au dessus des yeux : les glandes lacrymales. Leurs cellules filtrent le sang.
A chaque fois que la paupière passe sur l’oeil, elle le nettoie, l’irrigue, le protège des bactéries et nourrit les cellules de la cornée.
En cas de gros chagrin, les glandes lacrimales sont stimulées, les larmes sont produites en trop grosse quantité pour être évacuées vers les fosses nasales : elles débordent.
Pleurer soulage : le fait de pleurer permet d’évacuer les hormones du stress qui circulent dans les vaisseaux sanguins.
Les bébés pleurent pour attirer l’attention sur leurs besoins.
Le rire est excellent pour la santé
Avez-vous remarqué que nous utilisons toujours la même voyelle lorsque nous rions : ahahahahah, hohohoohohoh, hihihihihihi…
Le rire provoque une décharge de dopamine (plaisir) et d’endorphine (relaxant).
Le rire permet d’éliminer les toxines, de mieux digérer, de guérir, etc.
Au sujet de la guérison, je vous invite à soutenir « le rire médecin » dont les clowns sont de véritables rayons de soleil pour les enfants hospitalisés.
Il est recommandé de rire 10 minutes par jour.
L’amour rend littéralement aveugle
Le coeur s’emballe, le souffle est plus court, on a les mains moites, les pupilles dilatées.
La dopamine est produite en grande quantité.
L’amygdale du côté émotionnel se désactive quand on est amoureux. Ceci nous rend moins conscient du danger, plus insouciant. Ne dit-on pas : l’amour rend aveugle ?
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