Comment aider un enfant maladroit (à l’être moins)?
La maladresse est souvent liée à un manque de confiance en soi. Elle-même s’acquiert grâce aux petites victoires du quotidien ainsi qu’avec un coup de pouce des parents.
Marie Gilbert, docteur en sciences de l’éducation et auteur du guide de coaching parental « je fais confiance« , nous donne de précieux conseils pour aider un enfant maladroit à l’être moins. Je me suis permis de les compléter.
1) Stop au déterminisme négatif
– Du jugement limitant « Tu es maladroit, tu n’arrives jamais à rien, tu casses toujours tout ».
– Du retrait de confiance : « Laisse-moi faire. Je ne veux pas que ça finisse en catastrophe ».
– De la pression : « Je te regarde. Voyons comment tu te débrouilles ».
– La comparaison : « tu es aussi maladroit que moi/ta soeur/… »
Stop à la menace :« tu as interêt à réussir, sinon… »
Stop à la moquerie même sur le ton de l’humour que l’enfant n’est peut-être pas en âge de comprendre.
2) Aidez votre enfant à réussir :
– Pour chaque nouvelle tâche : montrez-lui d’abord, donnez les consignes précises en incluant les étapes de la réalisation et le résultat attendu (faites un schéma ou décomposez la tâche en mini-tâches), faites-le une fois avec lui puis laissez lui s’approprier la tâche en observant avec bienveillance.
– Dites clairement à votre enfant qu’il a le droit de se tromper, que la perfection n’existe pas et qu’il n’y a pas de réussite sans échec.
– Proposez des activités aux faibles conséquences en cas d’échec comme faire un gâteau seul, attacher ses lacets, etc.
– Dites-lui que vous êtes là pour lui apporter votre aide mais ne vous substituez pas si il est capable de s’acquitter d’une tâche.
– Réunissez les conditions de la réussite : faites l’inventaire (avec lui) de ce dont l’enfant a besoin pour réaliser une tâche (exemple : les ingrédients et ustensiles pour le gâteau) et assurez-vous de sa sécurité.
– Mettez en place un tableau des réussites : chaque jour listez tout ce que votre enfant à réussi.
– Ne l’étiquetez pas en le qualifiant de « fort », « doué » etc. Préférez décrire ce que vous voyez et exprimez vos émotions. « je suis impressionné(e), satisfait(e), etc. » Ainsi, il sera motivé pour recommencer en cas d’échec.
– Prônez les vertus de l’effort, de l’entrainement et de la méthode pour réussir. Prenez l’exemple du levier pour déplacer une pierre : la force nécessaire est moindre avec la bonne méthode.
– Décrivez-lui de quelle manière il a surmonté un obstacle dans le passé : apprendre à marcher, à faire du vélo, etc.
– Racontez-lui comment vous-même avez souvent échoué pour finalement réussir (en concentrant votre récit autour de vos actions, pas de votre personnalité).
– Faites-lui confiance et imaginez-le brillant : c’est la prophétie auto-réalisatrice !
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Pour aller plus loin :
Les phrases à dire aux enfants pour les aider à avoir confiance en eux…pour la vie
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