Outil pour communiquer sans violence et résoudre les conflits (téléchargement gratuit)
La communication non violente (cnv) est un langage créé par Marshall B. Rosenberg. Les moteurs de la cnv sont la bienveillance et l’empathie. Il suffit d’une seule personne qui la pratique pour pacifier les relations en famille, au travail, dans la vie quotidienne. Ne nous en privons pas.
Les 4 étapes de la CNV
La CNV s’articule autour de 4 étapes réunies sous l’acronyme : OSBD :
- Observation (O) : décrire la situation vue/entendue/… sans juger (ne pas employer le « tu »)
- Sentiment (S) : exprimer les sentiments et attitudes suscités dans cette situation en employant le « je »
- Besoin (B) : identifier et exprimer les besoins (un besoin insatisfait = émotion désagréable) ,
- Demande (D) : faire une demande respectant les critères suivants : réalisable, concrète, précise et formulée positivement. Si cela est possible, que l’action soit faisable dans l’instant présent.
La phrase complète :
Face une situation, voici ce que vous pourriez dire façon CNV :
« Quand je vois/j’entends [décrire la situation sans juger], je ressens [citer l’émotion ressenti] car j’ai besoin [décrire le besoin] alors je demande [citer l’action qui viendra satisfaire le besoin].
Pour formaliser cette mécanique de communication, rien de tel qu’un support papier. En voici un que j’ai créé. Il a l’avantage de pouvoir établir un dialogue par écrit entre une personne A et une personne B. L’idée est de trouver un terrain d’entente, c’est-à-dire une solution qui convienne à tous.
A télécharger gratuitement ici.
Complément :
Pour accéder à la liste des besoins et des sentiments, consultez et imprimez ce document pdf sur le site de spiralis.ca
Pour aller plus loin :
Le livre de référence : « les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs) » de Marshall B. Rosenberg
Elever nos enfants avec bienveillance : L’approche de la communication non violente
Enseigner avec bienveillance : Instaurer une entente mutuelle entre élèves et enseignants
WEB :
communication non violente : le journal d’une apprentie girafe.
En savoir plus sur Cultivons l'optimisme
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Bonjour,
Je suis Isabelle Padovani, formatrice certifiée du Centre pour la Communication Nonviolente (http://www.cnvc.org).
Je suis touchée en voyant tout votre élan à faire connaître le processus de la CNV par la publication régulière d’articles à son sujet et j’ai de la gratitude pour cela…
J’aimerais également contribuer à ce que la diffusion de la CNV se fasse au plus près de ce que nous a transmis Marshall Rosenberg, son créateur, car mon observation est que la puissance de cette approche se dilue lorsqu’on s’éloigne de ses principes fondamentaux.
C’est pourquoi je suis inquiète en voyant se répandre sur Internet la diffusion des 4 étapes OSBD avec une forme S qui est « exprimer les sentiments et attitudes suscités dans cette situation en employant le « je » » : ce qui tique pour moi est « en employant le « je » », car c’est une généralisation de l’une des formes de l’OSBD, celle que l’on utilise en expression authentique (lorsqu’on veut exprimer à autrui ce qui est vivant en soi).
Par contre, si je suis en empathie (lorsque je me relie à ce qui est vivant en l’autre), les 4 étapes vont se conjuguer en mode « tu », soit :
« Lorsque TU [dis, vois, entends, etc), est-ce que TU te sens (sentiment) parce que TU as besoin de (besoin) ? Et qu’aimerais-tu maintenant (demande) ? »
Je sais que l’origine de cette confusion sur la 2ème étape du processus vient du fait quelqu’un a mis sur Wikipedia un « bonhomme CNV » sur laquelle figure ladite phrase et je vais faire le nécessaire dans les temps à venir pour remplacer ce schéma par celui, complet que nous utilisons dans toutes les formations du réseau CNV et que vous pouvez trouver dans le Memento gratuit de la CNV téléchargeable ici : http://www.cnv-ip.com/#memento-cnv
Par ailleurs, j’aimerais également vous faire part d’une remarque concernant votre protocole écrit pour l’OSBD : là encore, je suis touchée par votre élan à proposer un outil concret et efficace pouvant permettre de contribuer à une entente.
Et en même temps, j’attire votre attention sur le fait que l’intention du processus de la CNV est d’abord de vivre une qualité de connexion, de relation, pas de trouver « une solution qui convienne à tous. » : si notre attention est portée, pendant que nous utilisons le processus de la CNV, sur l’intention de « trouver une solution », nous perdons tout ce qui fait la puissance de ce processus. En effet, c’est le fait même de mettre momentanément de côté toute intention d’arriver à un résultat, pour se focaliser uniquement pendant un temps sur la connexion à ce qui se vit en chacun au niveau de ses sentiments et de ses besoins qui permettra de vivre un « déclic » intérieur nous donnant accès à notre élan de contribution. Lorsque deux êtres humains sont mutuellement connectés à ce qu’ils ont en commun (leurs besoins, communs à l’humanité toute entière), la solution émerge organiquement et elle convient aux deux, non pas tant parce qu’elle rejoint leurs besoins initialement en jeu dans la situation, mais parce qu’elle nourrit leur élan naturel de contribution…
C’est pourquoi un processus écrit ne peut remplir cette fonction : en effet, la phase la plus riche en échanges est celle de la demande concrète, dans laquelle, dès qu’un des protagonistes n’est pas confortable avec une solution proposée, on ne passe pas directement à une nouvelle proposition, mais on se remet à faire des boucles des besoins non rejoints par cette solution. A partir de là, seulement, on regarde quelles nouvelles solutions peuvent émerger. Du coup, tenter de faire cela par écrit met toute l’attention sur la recherche d’un résultat, d’une solution, et squizze au passage le coeur du processus de la CNV, qui est la connexion de coeur à coeur à notre humanité commune et à son expression, les besoins. Ce dont il est question dans ce que je viens de vous partager est une différenciation-clef, en CNV : celle entre le compromis (solution trouvée en mettant notre attention sur la recherche d’une solution) et le « déclic » (qui se vit lorsque l’on arrive à se relier aux besoins de l’autre, déclic à partir duquel notre élan de contribution, une fois actif, permet de faire émerger des solutions inenvisageables jusque-là).
Voilà, j’espère que mon message contribuera à la clarté et je tiens encore à vous exprimer toute ma gratitude pour tout le temps et l’énergie que vous mettez en oeuvre pour faire connaitre le processus de la CNV.
Très chaleureusement,
Isabelle Padovani