Comment se débarrasser de ces croyances qui nous limitent
Les croyances nous ont souvent été inculquées pendant l’enfance. Elles proviennent de l’utilisation du « Tu es… »
« Tu es méchant, tu es intelligent, tu es sage, tu es turbulent, tu es nul, tu es beau, tu es… »
Ces étiquettes sont devenues notre « fausse » identité et nous nous y fions aveuglément, quelles que soient les preuves du contraire, car nous ne cessons d’interpréter ce que nous vivons à la lumière de…nos croyances.
Comment sortir de ces croyances limitantes ? C’est le thème du jour.
Nous nous appuierons sur deux ouvrages : « Trouver son propre chemin » d’Isabelle Filliozat et « La force de l’optimisme » de Martin Seligman.
Les croyances sont auto-validantes. Modifiant nos comportements, elles rendent inopérante toute épreuve de la réalité.
Je vais vous citer l’exemple présent dans le livre :
« Vous partez du principe que vous êtes inintéressant, il vous est difficile d’aller vers les autres en arborant un sourire engageant ! Vous restez en retrait, attendez qu’on vous adresse la parole. On vous pose une question ? Vous répondez d’une voix peu assurée, et plutôt brièvement puisque vous « savez » que vous ne pouvez intéresser.
Les autres vont se lasser et vous pourrez vous dire une fois de plus : « décidément, personne ne fait attention à moi, c’est bien la preuve, je suis inintéressant. »
Donc si nous résumons :
Face à un évènement, une croyance déclenche un comportement qui provoque une expérience renforçante.
La croyance s’auto-renforce avec notre concours inconscient !
Si vous vous dites :
« je suis une mauvaise mère, j’échoue tout ce que j’entreprends, je suis nul(le), je suis moche, je ne sais pas garder un compagnon, je suis timide, je…. » qui sont, vous en conviendrez des qualificatifs peu agréables, vous interpréterez ce que vous vivez pour renforcer votre croyance (et agirez dans cette logique).
Comment agir sur nos croyances ?
La première étape est de prendre conscience du mécanisme.
Pour cela, prenez des exemples dans votre vie est remplissez le tableau fourni en exemple (extrait du livre d’Isabelle Filliozat).
Cernez ainsi les différentes croyances limitantes que vous avez.
Maintenant, faites un exercice :
« Pensez à un objet que vous n’aimez pas. Devenez l’objet et parlez au présent :
je suis… »
Faites de même avec un objet que aimez.
Que ressentez-vous ?
Comment réagirait une personne qui vous écouterait parler ainsi dans chaque cas de figure ? Aimerait-elle l’objet ?
Ceci pour vous expliquer que ce que nous croyons influence l’ensemble de notre vécu, jusqu’à nos interactions sociales.
Nos croyances nous influencent et nous influençons les personnes et les évènements autour de nous.
Alors, changeons, et notre environnement en fera de même !
L’art de la réfutation
Pour tuer (« tu es… ») nos croyances, il faut apprendre l’art de la réfutation.
NOUS choisissons notre attitude, nous adoptons telle ou telle perspective face à un événement. L’astuce est d’en prendre conscience et de remettre en cause systématiquement ce que nous pensons quand ces pensées nous causent du tort.
Quoi que vous croyez, vous avez raison alors autant s’entrainer à nourrir des croyances agréables !
Qu’en pensez-vous ?
Je vous propose par conséquent de poursuivre le travail engagé à l’écrit avec des exemples de croyance et de construire un nouveau tableau. Cette technique est inspirée du travail de Martin Seligman sur l’optimisme (voir cet article).
Voici l’entête des colonnes de ce tableau :
Évènement/Interprétation/Ressenti/Comportement/Croyance/Remise en cause de la croyance/Reformulation de l’interprétation/Ressenti/Comportement futur.
Plutôt que de remplir un tableau, vous pouvez tout simplement écrire à la manière d’un journal. Ce qui important est d’identifier votre croyance et de la remettre en cause.
Entrainez-vous à réfuter vos croyances et à les pulvériser. Certes, vous vous confrontez à un passif qui se chiffre en dizaines d’années mais avouez que le soulagement de vous ôter ces épines psychologiques améliorera grandement votre existence.
Je tiens à insister sur certains points :
– les croyances s’auto-alimentent. Nous adoptons automatiquement une perspective qui corroborera nos croyances. Les conséquences de nos actions amplifieront ce phénomène.
– elles se bâtissent depuis l’enfance par les jugements que nous entendons. Elles dépendent aussi des jugements répétitifs de nos pairs une fois adulte.
– ces jugements sont devenus notre identité de substitution.
– si elles sont positives, ne les changez pas.
– si elles sont désagréables et limitantes, prenez-en conscience et modifiez-les.
– nos croyances agissent sur nos actes qui agissent sur nos expériences.
– les optimistes ont des vies plus joyeuses et riches, c’est la démonstration du point précédent (voir cet article).
– en tant que parents, encouragez les efforts de vos enfants sans étiqueter. Voir cet article.
Pour aller plus loin :
J’ai 2 livres à vous conseiller pour modifier vos croyances et mieux vivre :
Trouver son propre chemin d’Isabelle Filliozat
La force de l’optimisme de Martin Seligman
En savoir plus sur Cultivons l'optimisme
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Article très interessant, merci.
Les croyances peuvent aussi être changées grâce a un simple « mais » (croyance demotivante MAIS croyance motivante). Je suis mauvais avec ce genre de choses MAIS j’apprend vite.
Il suffit de les remplacer par une croyance motivante
Merci, oui, cela fonctionne aussi. Le seul inconvénient que je vois est de prendre l’habitude (ou renforcer l’habitude) de l’utiliser en dehors des croyances, c’est à dire dans toute la communication. Le jour où j’ai remplacé tous les « mais » par des « et » , les dialogues ont pris une tournure plus positive et riche avec les adultes et les enfants. 🙂