On transmet plus que ce que l’on croit…Pommes de terre chaudes transgénérationnelles
Et si les solutions à nos problèmes n’étaient pas dans notre histoire mais dans celles de nos parents et de leurs ascendants ?
Se peut-il que nous héritions des scénarios inachevés, des modèles de sentiments des générations précédentes ?
Il semble que ce soit le cas, car comme Carl Gustav Jung l’exprimait :
Nous sommes des réponses à des questions non résolues de nos ancêtres.
Cette affirmation a de quoi remettre en question notre conception de la vie. Car, s’il est avéré que notre passé influence notre présent et notre futur, c’est une plongée dans l’histoire de notre lignée qui nous sera nécessaire pour trouver les clés de certaines énigmes. Explications et conseils.
Isabelle Filliozat évoque le cas de Pamela qui est triste alors que sa vie ne l’est pas. Elle ne parvient pas à se débarrasser de cette tristesse. Si Pamela n’a pas de réelles raisons d’être déprimée, sa mère, Reine, en avait. Elle a subi le deuil d’un frère alors qu’elle n’avait que cinq ans…
Pamela a hérité de la douleur de sa mère, de son masque. Comme si elle supportait cette souffrance pour en soulager sa mère.
Le déblocage se fit pendant une psychothérapie familiale où Pamela comprit que cette tristesse n’était pas la sienne. Elle dit alors à sa mère « Je te rends ta tristesse, maman. C’est la tienne. Je n’y peux rien.« . Et la tristesse s’envola.
Dans un autre exemple, Isabelle Filliozat raconte l’accouchement d’Alexandra, qui faillit se terminer dramatiquement…comme celui qu’avait connu sa belle-mère.
Hasard ? Coïncidence ? Comment les situations peuvent-elles se reproduire en sautant parfois des générations ou par alliance ?
L’inconscient, les émotions et l’ADN aux commandes.
Notre passé
Notre inconscient dirige notre vie 99% du temps. Cet inconscient oeuvre en mode automatique en s’appuyant sur notre mémoire et les émotions que nous avons ressenties.
Ainsi, nos parents nous lèguent des messages via l’éducation qu’ils nous donnent et les signes non-verbaux qui révèlent le contenu de leurs pensées. Nous les imitons. A ce sujet, je vous conseille de lire cet article qui traite des prophéties autoréalisatrices.
Nous copions ce que nous voyons, entendons, ressentons notamment grâce aux neurones miroirs et à un conditionnement par des répétitions de gestes et de mots tout au long de notre enfance (voir les vertus de l’éducation bienveillante).
Le passé de nos ancêtres
En ce qui concerne l’héritage des générations précédentes, c’est du côté de l’ADN et des émotions qu’il faut se pencher. Vous avez peut-être déjà entendu parler de l’épigénétique qui nous éclaire sur notre capacité à modifier notre ADN tout au long de notre vie. Ces corrections d’ADN se font par exemple quand nous subissons des expériences avec une forte charge émotionnelle. C’est comme si la mémoire traumatique s’inscrivait dans nos gènes…que nous transmettons.
Ainsi, une émotion forte ressentie (et enfouie, nous y reviendrons) par un grand-père ou une arrière grand-mère a pu s’inscrire (se coder) dans l’ADN dont nous avons hérité et s’activer, influençant ainsi notre vie de manière inconsciente.
J’insiste sur le fait que les émotions se « gravent » en même temps que les expériences dans l’ADN.
Comment se libérer ?
Il est possible de se libérer de ces influences héréditaires. L’étape charnière de cette guérison (ou correction) est de prendre conscience de ce que nous ressentons puis d’entreprendre des recherches au-delà de notre passé, dans l’histoire de nos ancêtres.
Une fois, l’évènement (ou les évènements) identifié(s), il est nécessaire de poser des mots à l’oral ou à l’écrit afin de se débarrasser du fardeau psychologique et d’ainsi corriger les informations contenues dans notre ADN.
Ecrire une lettre à la personne concernée est une méthode efficace, même si cette personne n’est plus de ce monde.
Isabelle Filliozat nous guide sur cette voie avec une série de questions :
Pouvez-vous trouver une émotion lancinante qui pourrait trouver ses racines ailleurs que dans votre expérience personnelle ?
Y a-t-il un évènement marquant dans votre vie dont vous ne comprenez pas le sens ? Cherchez dans votre arbre généalogique les coïncidences.
Avez-vous le sentiment de vivre une vie qui réponde aux désirs inconscients d’un parent ou d’un ancêtre ?
Réflexion supplémentaire : ce que nous transmettons…
Nous ne voulons pas léguer un traumatisme à nos enfants, c’est pourquoi il est primordial de ne pas nier ou enfouir nos émotions. Suivons une thérapie pour poser des mots sur nos maux. Cette reconnaissance et le processus d’expression corrigera l’ADN que nous transmettrons.
Et aussi pour cette raison que la psychologie positive est si essentielle. Car si nous augmentons durablement notre bonheur, notre ADN portera les traces de ces efforts et nos enfants auront un niveau de base de bonheur plus élevé que le notre. N’oublions pas que 50% de notre bonheur est lié à notre patrimoine génétique.
Je vous invite aussi à pratiquer la méditation qui a un effet bénéfique sur nos gènes (voir cet article).
Bonus : l’épigénétique
je vous invite à écouter Joël de Rosnay à propos de la révolution de l’épigénétique. C’est passionnant.
Conseils lecture :
J’ai deux livres à vous conseiller particulièrement :
Que se passe-t-il en moi ? d’Isabelle Filliozat disponible sur Amazon.fr et Fnac.com.
L’impact des émotions sur l’ADN de Nathalie Zammatteo disponible sur Amazon.fr et Fnac.com.
En savoir plus sur Cultivons l'optimisme
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Gratitude pour ce partage.
Vraiment trèèèès intéressant, grand merci, nous pouvons mettre des réponses sur nos interrogations désormais ….. je sais que personnellement je vais me tourner vers le chamanisme pour faire le bilan de toutes ces choses que nous portons/supportons de nos ancêtres et dont nous sommes angoissés car aucune compréhension sur ce qui se passe en nous . Il est vrai que la méditation est un bon début pour mieux « se » comprendre intrinsèquement.
Si l’histoire transgénérationnelle et son impact sont une réalité, le rôle qui est attribué à la génétique n’est qu’une hypothèse. D’ailleurs il est écrit : » C’est comme si la mémoire traumatique s’inscrivait dans nos gènes…que nous transmettons. » Comme si