Un mini-guide pour comprendre et réagir face aux caprices
J’ai eu l’occasion de lire un livre qui intéressera de nombreux parents : « les caprices » (mini guide Hachette).
Il a été écrit par Béatrice Millêtre et Aurore Aimelet. Je vous propose d’en découvrir les conseils pour réagir à chaud face à un caprice.
Réagir à chaud face à un caprice
L’objectif principal est d’abord de rester calme physiquement, de ne pas céder à la colère. Pour cela, il est indispensable de s’isoler. Changeons de pièce ou mettons-nous légèrement à l’écart. Respirons profondément en étirant nos bras, en regardant le ciel ou même en croquant un morceau de chocolat. Se toucher les lèvres a aussi des vertus relaxantes.
Dans un lieu public, temporisons aussi en essayant de trouver un endroit où s’assoir, loin du bruit. L’idée est de se mettre à distance des sources de stress. Fermons les yeux si besoin.
Maintenant, penchons-nous sur le calme psychique. Observons nos pensées erronées qui ont tendance à nous entrainer vers la colère :
– la pensée dichotomique : c’est la pensée tout ou rien. Nous ne sommes pas capables de nuancer ou de relativiser. Nous partons immédiatement vers des conclusions aussi fausses que rapides.
– la généralisation abusive : votre enfant fait un caprice ? Comme d’habitude, rien ne lui convient jamais !
– l’abstraction sélective : on ne retient qu’un détail d’une situation plus globale. Votre enfant souffle, vous en concluez qu’il fait un caprice alors qu’il soufflait en réalité parce sa soeur le chahutait.
– la maximalisation : c’est lorsqu’on dramatise. Il fait un caprice ? C’est impardonnable ! Toute son éducation est à refaire !
– la personnalisation : c’est de notre faute s’il fait des caprices. Nous ne sommes pas à la hauteur.
– l’erreur d’inférence : c’est une prédiction illogique. Si notre enfant fait un caprice, c’est qu’il ne nous aime pas !
Toutes ces pensées sont fausses ou exagérées. Apprenons à les reconnaitre pour ne pas suivre la pente dans laquelle elles nous entrainent.
Face à la crise de l’enfant :
Le premier réflexe est d’assurer sa sécurité. Pour cela, il suffit de tenir fermement l’enfant entre ses bras. L’autre effet de ce « câlin protecteur » est de faire comprendre à l’enfant que nous ne sommes pas dans l’opposition mais que nous l’aimons et le soutenons.
En le tenant près de vous, parlez lui doucement en compatissant : « tu es très en colère, n’est-ce pas ? ». Cette approche émotionnelle permettra à l’enfant de poser des mots sur ce qu’il ressent pour en diminuer l’affect.
Puis tentez de lui demander ce qui a déclenché cette colère : « que s’est-il passé ? »
Sachez que derrière chaque colère se cache un besoin inassouvi. Il se peut par exemple que l’enfant manque d’attention de votre part ou soit très fatigué (ou ait faim).
Si l’enfant persiste dans l’opposition, vous pouvez opter pour la communication non-violente ou la diversion (voir l’astuce de la balle à ce sujet).
Parmi les autres diversions, vous pouvez lui confier une mission (aller peser les fruits et légumes), lui raconter une histoire, lui poser une devinette, chanter ou encore vous appuyer sur son imagination (et si nous achetions des ingrédients pour faire un cadeau géant !).
Les auteurs du livre nous suggèrent deux phrases-clés à toujours garder en tête et à prononcer avec calme et fermeté :
« Je comprends que tu ne sois pas d’accord avec moi. Mais ce que tu fais là ne changera rien. »
« J’ai entendu que tu n’étais pas content mais il est maintenant inutile d’insister ».
Je rajouterai que l’on peut « arrondir les angles » sans perdre en efficacité en proposant des choix à l’enfant plutôt qu’un non définitif.
J’espère que vous avez apprécié ces conseils et je vous invite à lire le livre « les caprices ». Vous y trouverez de nombreuses informations, astuces et notamment les pièges à éviter. pour la sérénité de toute la famille.
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